Des Israéliens d’origine éthiopienne ont manifesté, ce mercredi, à Tel Aviv, contre les violences policières. Cette manifestation intervenait après la mort d’un jeune Israélien d’origine éthiopienne abattu par un policier il y a près de deux semaines.
Vendredi 18 janvier, Yehuda Biadga a été tué dans la ville de Bat Yam, une banlieue sud de Tel Aviv. La police avait reçu un appel de la famille de ce jeune homme de 24 ans. Selon les forces de sécurité, le signalement indiquait qu’il était armé d’un couteau et qu’il pourrait chercher à s’en prendre à ses parents avec lesquels il aurait eu une violente dispute. Repéré dans la rue par deux policiers, le jeune homme – toujours équipé de ce couteau – s’est dirigé vers l’un d’entre eux. Le policier a alors tiré deux balles dans la partie supérieure de son corps.
La famille a rapidement dénoncé une utilisation excessive de la force, soulignant qu’elle avait signalé que Yehuda Biadga souffrait de troubles mentaux et que les policiers étaient aussi équipés d’un taser, ce pistolet qui permet de neutraliser un suspect par électrocution, mais qu’ils n’en ont pas fait usage.
Une utilisation excessive de la force selon les manifestants
Et le cas de Yehuda Biadga est devenu emblématique pour les Israéliens d’origine éthiopienne. Rapidement après la mort du jeune homme, une manifestation a été annoncée. Car si une enquête interne de la police est en cours, beaucoup au sein de cette communauté estime que cet organisme n’est pas indépendant et ils réclament la désignation d’un juge pour déterminer s’il y a eu utilisation excessive de la force.
Des centaines de personnes ont répondu à l’appel, le mercredi 30 janvier. Les protestataires ont bloqué d’importants axes routiers de Tel Aviv. Sur certaines pancartes, on pouvait lire « All lives matter » (Toutes les vies comptent), un slogan en référence au mouvement de protestation « Black lives matter », (les vies des Noirs comptent) lancé aux Etats-Unis pour dénoncer les violences policières contre les Afro-Américains.
Une population discriminée
La manifestation était considérée comme sensible: des renforts de police avait été envoyés à Tel Aviv. Car la dernière manifestation d’Israéliens d’origine éthiopienne en 2015 avait été marquée par de sérieux accrochages entre protestataires et policiers. Et mercredi, de nouvelles violences ont eu lieu. Ce n’est pas la première fois que les Israéliens d’origine éthiopienne dénoncent des discriminations les visant. En mai 2015, les manifestants dénonçaient déjà les violences policières et le racisme à leur encontre. Il y a en fait aujourd’hui plus de 135 000 Israéliens d’origine éthiopienne, arrivés majoritairement à partir de 1984. Le gouvernement a mis en place plusieurs comités pour aider à leur intégration dans la société israélienne.
Depuis la dernière grande manifestation, les représentants de la communauté ont rencontré le Premier ministre Benyamin Netanyahu douze fois, soit trois fois par an. Ils reconnaissent un effort politique pour prendre en considération leurs demandes. Mais la discrimation demeure, soulignent-ils. En juin dernier par exemple, le deuxième groupe viticole du pays avait exclu ses employés d’origine éthiopienne de certains stades de la production afin de ne pas faire perdre au vin son caractère casher, c’est-à-dire conforme aux rites religieux juifs : leur judéïté était contestée. La société avait finalement fait marche arrière mais elle avait essuyé de vives critiques de responsables politiques, comme le président, ou de la part de religieux, comme un grand rabbin d’Israël, qui dénonçaient une forme de racisme.
La famille a rapidement dénoncé une utilisation excessive de la force, soulignant qu’elle avait signalé que Yehuda Biadga souffrait de troubles mentaux et que les policiers étaient aussi équipés d’un taser, ce pistolet qui permet de neutraliser un suspect par électrocution, mais qu’ils n’en ont pas fait usage.
Une utilisation excessive de la force selon les manifestants
Et le cas de Yehuda Biadga est devenu emblématique pour les Israéliens d’origine éthiopienne. Rapidement après la mort du jeune homme, une manifestation a été annoncée. Car si une enquête interne de la police est en cours, beaucoup au sein de cette communauté estime que cet organisme n’est pas indépendant et ils réclament la désignation d’un juge pour déterminer s’il y a eu utilisation excessive de la force.
Des centaines de personnes ont répondu à l’appel, le mercredi 30 janvier. Les protestataires ont bloqué d’importants axes routiers de Tel Aviv. Sur certaines pancartes, on pouvait lire « All lives matter » (Toutes les vies comptent), un slogan en référence au mouvement de protestation « Black lives matter », (les vies des Noirs comptent) lancé aux Etats-Unis pour dénoncer les violences policières contre les Afro-Américains.
Une population discriminée
La manifestation était considérée comme sensible: des renforts de police avait été envoyés à Tel Aviv. Car la dernière manifestation d’Israéliens d’origine éthiopienne en 2015 avait été marquée par de sérieux accrochages entre protestataires et policiers. Et mercredi, de nouvelles violences ont eu lieu. Ce n’est pas la première fois que les Israéliens d’origine éthiopienne dénoncent des discriminations les visant. En mai 2015, les manifestants dénonçaient déjà les violences policières et le racisme à leur encontre. Il y a en fait aujourd’hui plus de 135 000 Israéliens d’origine éthiopienne, arrivés majoritairement à partir de 1984. Le gouvernement a mis en place plusieurs comités pour aider à leur intégration dans la société israélienne.
Depuis la dernière grande manifestation, les représentants de la communauté ont rencontré le Premier ministre Benyamin Netanyahu douze fois, soit trois fois par an. Ils reconnaissent un effort politique pour prendre en considération leurs demandes. Mais la discrimation demeure, soulignent-ils. En juin dernier par exemple, le deuxième groupe viticole du pays avait exclu ses employés d’origine éthiopienne de certains stades de la production afin de ne pas faire perdre au vin son caractère casher, c’est-à-dire conforme aux rites religieux juifs : leur judéïté était contestée. La société avait finalement fait marche arrière mais elle avait essuyé de vives critiques de responsables politiques, comme le président, ou de la part de religieux, comme un grand rabbin d’Israël, qui dénonçaient une forme de racisme.