Côté films documentaires, le cinéma israélien a beaucoup progressé ces dernières années. Les deux films les plus connus sont certainement 5 caméras brisées (une collaboration israélo-palestinienne) qui a reçu un Emmy et The Gatekeepers. Les deux films ont non seulement été nommés aux Oscars mais ils ont aussi déclenché en Israël un vif débat politique.
Dans l’espace germanophone, les documentaires israéliens en rapport avec la Shoah, les survivants ou les émigrants juifs originaires d’Allemagne ont connu un succès certain. Citons dans ce contexte : The Cemetery Club, The Flat (l’appartement de ma grand-mère) et Life in Stills.
Il faut aussi savoir que le marché en Israël n’est pas seulement très disputé, il est aussi très réduit. C’est ainsi qu’on parle déjà d’un immense succès commercial quand un film réunit 600 000 spectateurs. En conséquence, les recettes sont évidemment inférieures à celles de pays plus grands alors que les coûts de production sont sensiblement les mêmes, à une exception près toutefois : les cinéastes, scénaristes, réalisateurs, acteurs, cameramen et techniciens gagnent beaucoup moins que leurs homologues à l’étranger. Ceci explique pourquoi nombreux sont ceux qui cherchent à faire carrière à Hollywood où, parallèlement à des acteurs israéliens, on trouve de nombreux ressortissants de la Terre Sainte derrière la caméra.
De l’avis des experts, l’industrie cinématographique israélienne souffre d’une autre faiblesse majeure : l’absence de salles indépendantes. La plupart des salles appartiennent en effet aux distributeurs. Ce secteur souffre donc du même problème que l’économie israélienne : l’absence de concurrence. Le marché est dominé par des salles multiplexes de sorte qu’il est très difficile aux petits films indépendants d’être projetés. En outre, il n’existe pas en Israël de salles d’art et d’essai comme on les trouve par exemple à Paris, Londres ou Berlin.
En revanche, Israël a de nombreuses écoles officielles du cinéma, certaines très connues comme l’école Sam Spiegel et l’école Steve Tisch de l’université de Tel-Aviv, d’autres plus « confidentielles » comme l’école Ma’aleh et le collège Sapir. On recense actuellement 1 500 étudiants en cinéma, soit un important vivier de jeunes talents.
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