Les Etats-Unis savent former une élite, mais la masse ne suit pas. La main-d’œuvre est globalement faiblement qualifiée, comme le montrent les enquêtes de l’OCDE sur les compétences des adultes : le score global des États-Unis les place au 21è rang, loin derrière le Japon, les Pays-Bas ou l’Allemagne.
Même la France fait mieux. La faiblesse des compétences des Américains rend nécessaire une immigration importante, notamment en raison de la forte proportion d’immigrés très qualifiés.
La désindustrialisation est également très rapide : le poids du secteur manufacturier dans le PIB est tombé à moins de 14%, tandis que le déficit de la balance commerciale s’approche de 100 milliards de dollars par mois. L’outil industriel américain ne répond plus à la demande intérieure, et plus les droits de douane dureront, plus les prix augmenteront.
Des fractures sociales et territoriales béantes.
Par ailleurs, le taux d’emploi des 15–64 ans est faible aux États-Unis, comparé à la moyenne du G7 ou à des pays comme l’Allemagne ou le Japon.
Et la dynamique n’est pas bonne. Cet écart résulte, entre autres, des problèmes de santé auxquels sont confrontés de nombreux Américains : 14% des adultes sont inaptes à travailler et 25% n’ont pas consulté de médecin depuis plus d’un an en raison du coût élevé des soins.
Les États-Unis figurent parmi les cinq pays les plus inégalitaires de l’OCDE en matière de revenus. Enfin, les infrastructures (de transport, électroniques, d’adduction d’eau, des bâtiments scolaires) sont en mauvais état aux États-Unis : 20% des routes sont fortement dégradées ; 36% des ponts nécessitent des réparations majeures ou un remplacement ; et 17% des Américains n’ont pas accès à Internet. Les États-Unis prospèrent, mais la classe moyenne souffre.
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