Attaques au couteau dans le métro parisien

Trois femmes ont été légèrement blessées par l’individu, de nationalité malienne, et déjà écroué pour agression sexuelle. Les attaques ont eu lieu en fin d’après-midi vendredi, aux stations République, Arts et Métiers, et Opéra, sur la ligne 3.
Un homme armé d’un couteau a agressé plusieurs femmes sur la ligne 3 du métro parisien, a appris Le Figaro de sources policières. Les agressions ont eu lieu entre 16h10 et 16h45. L’agresseur, déclaré un temps en fuite, a été interpellé à Sarcelles (Val-d’Oise), chez lui, selon nos informations. La garde à vue de l’intéressé a été levée ce samedi soir car «considérée comme incompatible avec son état de santé. Il a été conduit à l’infirmerie psychiatrique», a communiqué le parquet de Paris.
Les pronostics vitaux des victimes ne sont pas engagés et leurs blessures – au dos pour la première et la troisième, aux jambes pour la deuxième – sont superficielles. Un journaliste de l’AFP a vu sur un quai de la ligne 3 à la station République une femme prise en charge par une équipe de sécurité. Elle était blessée à la jambe et visiblement choquée.
L’individu mis en cause, «mince, de type africain et porteur d’un manteau kaki», a d’abord agressé à l’arme blanche une femme à la station République, avant de poursuivre son périple à la station Arts et Métiers puis Opéra. Il a ensuite pris la fuite par la ligne 8, avant d’être identifié via les images de vidéosurveillance puis interpellé «sans incident» à 18h40 et placé en garde à vue.
Né en 2000, l’individu était déjà connu des services de police pour divers faits dont des faits d’atteinte aux biens, a souligné le parquet de Paris au Figaro. Selon nos informations, cet homme de nationalité malienne, en situation irrégulière sur le territoire national, a été écroué en janvier 2024 pour vol aggravé et agression sexuelle après avoir été condamné pénalement. Libéré en juillet 2025, «eu égard à sa situation administrative», il a fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a été placé en centre de rétention administrative (CRA). «L’éloignement n’ayant pu aboutir dans le délai légal des quatre-vingt-dix jours, faute d’obtention d’un laissez-passer consulaire en l’absence de titre d’identité valide, il a été libéré avec assignation à résidence», précise au Figaro le ministère de l’Intérieur. Il était sous mandat de recherche.
Une enquête, confiée aux services de la sûreté régionale des transports (SRT), a été ouverte pour tentative d’homicide volontaire et violences volontaires avec arme. Des équipes de sécurité ont été déployées en renfort pour sécuriser la ligne, et la cellule d’assistance aux victimes de la RATP a été déclenchée pour apporter son soutien aux victimes, a précisé l’opérateur. La piste terroriste n’est pas privilégiée, le suspect étant pour l’heure qualifié de «déséquilibré».
«Vigilance maximale»
Le préfet de police de Paris Patrice Faure a «salué la réactivité et la mobilisation de ses services pour leur intervention et l’interpellation de l’individu suspecté d’être l’auteur de ces faits». La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse a de son côté adressé ses «vœux de prompt rétablissement» aux trois victimes.
Le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez avait appelé la semaine passée les préfets et responsables de la sécurité à «une vigilance maximale» à l’approche des festivités du Nouvel an, selon un télégramme dont l’AFP a eu connaissance.
En raison «du niveau très élevé de la menace terroriste» et «des risques de troubles à l’ordre public», le ministre a demandé aux responsables locaux de «renforcer les dispositifs de sécurité sur l’ensemble du territoire» en mettant en place «une présence visible et dissuasive». Il avait notamment souhaité qu’«une attention spécifique» soit portée «aux transports en commun».