Un nouveau rapport publié mardi par BDO, l’un des principaux cabinets de conseil économique d’Israël, révèle que les réserves de gaz naturel du pays permettront d’assurer l’approvisionnement national jusqu’en 2062 au minimum, tout en honorant les contrats d’exportation vers l’Égypte et la Jordanie.
Dix ans après l’adoption du plan directeur sur le gaz naturel, le bilan est largement positif. Le rapport met en lumière une série d’avancées sans précédent : effondrement des prix de l’énergie pour les consommateurs, économies colossales pour l’économie nationale, renforcement géopolitique et progrès environnementaux majeurs.
Les réserves prouvées de gaz naturel israéliennes ont augmenté de 40% depuis 2012, atteignant aujourd’hui 1 044 milliards de mètres cubes, malgré une hausse marquée de la consommation et de la production. Israël se classe désormais au deuxième rang des pays de l’OCDE pour les réserves par habitant, et occupe la première place mondiale pour la préservation des ressources destinées aux générations futures. Le rapport précise que 75% des réserves resteront sur le territoire israélien.
Alors que les tarifs du gaz naturel ont grimpé en moyenne de 57% dans le monde, ils ont baissé de 20% en Israël depuis la mise en œuvre du plan directeur. Cette tendance s’est répercutée sur les factures d’électricité, qui ont diminué de 16% et se situent aujourd’hui 50% en dessous de la moyenne européenne.
L’impact économique global est évalué à plus de 500 milliards de shekels (environ 130 milliards d’euros), incluant les économies sur les coûts énergétiques et la réduction drastique des dépenses environnementales. Concrètement, chaque foyer israélien a économisé en moyenne 1 190 shekels par mois au cours de la dernière décennie, soit plus de 170 000 shekels cumulés.
Les recettes publiques générées par l’industrie gazière ont dépassé les 31 milliards de shekels. Les projections tablent sur environ 635 milliards de shekels d’ici 2062, avec une entrée moyenne dépassant le milliard de shekels mensuel à partir de 2027.
Sur le plan géopolitique, la transformation est spectaculaire. Israël est devenu le principal fournisseur énergétique de l’Égypte et de la Jordanie, le gaz naturel représentant désormais 85% des échanges énergétiques entre Israël et ses voisins. Le rapport souligne que les exportations ne compromettent nullement la sécurité énergétique nationale, bien au contraire : elles ont stimulé les investissements, le développement des infrastructures et renforcé la résilience du secteur.
L’utilisation du gaz naturel a entraîné une réduction de 45% des émissions de gaz à effet de serre et une diminution de 79% à 90% des polluants atmosphériques dangereux pour la santé. L’économie environnementale cumulée est estimée à 256 milliards de shekels.
En conclusion, le rapport établit qu’Israël achève cette première décennie en tant que puissance énergétique régionale, avec des prix stables et compétitifs, une sécurité d’approvisionnement élevée, une contribution économique substantielle et un leadership environnemental. Les défis des prochaines années concernent l’extension des infrastructures de transport et de stockage, la poursuite de l’exploration et le maintien d’exportations responsables pour garantir la pérennité de ces acquis.