Israël et la prostitution.

Vous pouvez les voir errer, apprêtés à l’ancienne gare routière décrépite de Tel Aviv, traînant autour de la gare de Beer Sheva ou racolant le client sur le littoral de Haïfa. Mais en dehors des gros titres occasionnels (comme quand une prostituée de longue date se pend dans une maison close de Tel Aviv), cachés dans des « appartements discrets », les 12 000 travailleurs sexuels d’Israël, dans un secteur qui pèse 1,2 milliard de shekels (286 millions d’euros), sont en général invisibles pour beaucoup d’Israéliens.

En Israël, le proxénétisme, le trafic sexuel et la gestion d’une maison close sont punissables par la loi.

Un rapport du ministère des Affaires sociales estime qu’il y a 12 370 travailleurs du sexe en Israël, dont 95 % sont des femmes, et 89 % ont plus de 18 ans. Entre 970 et 1 260 (11 %) sont mineures.

Les chiffres placent le nombre de prostituées pour 100 000 Israéliens de 121 à 128, moins que des pays comme l’Autriche, la Belgique, la Hongrie et la Suède ; plus que la République tchèque, l’Irlande, la Norvège et le Danemark.

Quelque 87 % des femmes ont la nationalité israélienne, et 86 % sont juives. La plupart ont plus de 30 ans (70 %), ont au moins un enfant (62 %). La majorité est entrée dans la prostitution suite à des difficultés financières (66 %) et 7 % à cause d’une addiction à une drogue. Un cinquième est diplômé d’une université. Les difficultés financières sont le premier facteur menant les femmes à la prostitution (66 %).

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