Panel IA santé K Avraham

Le colloque a été ouvert par des allocutions de bienvenue du Dr. Avi Raveh, scientifique en chef adjoint du ministère israélien de l’innovation, de l’Ambassadeur de France, Frédéric Journès et du Dr. Muriel Haïm, présidente de la Fondation France-Israël.

Le rôle de l’intelligence artificielle dans la transformation des soins de santé

Le Prof. Dina Ben-Yehuda, ancienne doyenne de la Faculté de médecine de l’Université hébraïque de Jérusalem, a présenté la conférence d’ouverture sur le rôle de l’IA dans la transformation des soins de santé.

Le premier panel était consacré aux innovations de l’intelligence artificielle dans ce domaine, avec la participation du Dr. Ayelet Akselrod-Ballin, directrice du Centre d’IA de l’hôpital Sheba ; Assaf Barnea, PDG de Sanara Ventures, fonds d’investissements spécialisé dans les starups israéliennes du domaine de la santé; Mati Gill, PDG des laboratoires Aion; Inbar Blum de l’Autorité de l’innovation d’Israël; le Dr. Christel Girardin, coordinatrice de l’IA à l’APHP, premier hôpital universitaire d’Europe, et le Prof. Emmanuel Bacry, chercheur au CNRS.

 

Le deuxième panel, portant sur l’utilisation de l’IA pour le diagnostic, a également réuni des spécialistes français et israéliens, dont le Prof. Xavier Jouven, chef du Département de cardiologie de l’hôpital européen Georges Pompidou, le Prof. Pierre Brousset, chef du département de pathologie de l’Institut universitaire du cancer de Toulouse et membre de l’académie nationale de médecine, le Dr. Dan Valsky Shatz, directeur de l’IA générative du Centre médical Sourasky de Tel-Aviv, et Ilay Marom, cofondateur de Nanose Medical.

L’IA pour détruire le cancer    

Les étudiants Shir Shance, Idan Eying et Michael Kovaliov ont présenté leur projet Oncoligo, visant à développer une solution innovante pour détruire sélectivement les cellules cancéreuses en ciblant les racines génétiques du cancer, pour lequel ils ont remporté une médaille d’or au concours international de biologie synthétique iGEM2025, qui s’est déroulé à Paris en octobre dernier.

Le Prof. Karen Avraham, doyenne de la Faculté de médecine de l’Université de Tel-aviv, a présidé la table ronde sur « L’IA dans le traitement et les soins aux patients », qui comprenaient des présentations du Dr. Daphna Laifenfeld (cofondatrice et directrice scientifique de Neurokaire), du Prof. Muriel Dahan (directrice R&D d’Unicancer), du Dr. Stéphane Chaillou (directeur des systèmes d’information numériques de l’Institut Gustave Roussy) et du Prof. Shai Rosenberg (neuro-oncologue senior à l’hôpital Hadassah Ein Kerem, responsable du laboratoire de biologie computationnelle du cancer). « Il est fondamental que nous intégrions l’IA dans notre système éducatif et dans la communauté. Utilisée correctement, elle peut véritablement faire toute la différence dans le domaine de la médecine et des soins de santé », a déclaré le Prof. Avraham.

 

Le Dr. Oren Asman, juriste et bioéthicien de la Faculté de médecine de l’UTA, et Sandrine Richard, membre du conseil d’administration de Docaposte et d’Ethik IA, ont ensuite présenté les aspects juridiques et éthiques soulevés par la question de l’IA dans le secteur de la santé.

Cyberweek 2025

« Ce symposium a clairement démontré l’extraordinaire potentiel de l’IA pour transformer les soins de santé, tant au niveau du diagnostic, que des traitements et des soins aux patients, mais aussi la responsabilité qu’impliquent ces puissantes technologies, et la nécessité d’un cadre qui puisse en guider les applications », a conclu le Dr. Raveh. « Il a mis en valeur la nécessité de la confiance du public, de la transparence, ainsi que l’importance de la gestion et de la sécurité des données et des valeurs centrées sur le patient. Ces principes, partagés à la fois par les intervenants français et israéliens forment un terrain commun pour la coopération future. Le symposium a mis en valeur l’importance de la coopération internationale. Les échanges de connaissance entre nos chercheurs, médecins cliniques, entrepreneurs et décideurs politiques d’aujourd’hui reflètent un profond engagement mutuel en faveur de la progression de la science au profit de la société. La diversité des perspectives que nous avons entendues prouve la puissance potentielle des partenariats que cela soit au niveau des université, de l’industrie, des hôpitaux ou des gouvernements. J’espère que cette journée réussie marquera le début de nouveaux projets communs, un approfondissement de la coopération et le resserrement des liens entre nos deux pays, pour trouver des solutions qui améliorent la vie ».

Ce symposium a pris place dans le cadre de la Cyber ​​Week, l’un des événements les plus importants au monde dans le domaine de la cybersécurité, qui s’est déroulée pour la 16e fois sous l’égide du Centre Blavatnik de cybersécurité de l’Université de Tel-Aviv, sous la présidence du Prof. Yitzhak Ben-Israel et du directeur général du Centre Gili Drov-Heistein. Comme chaque année, elle a réuni sur le campus de l’université des milliers de personnalités et d’experts israéliens et internationaux, issus du monde universitaire, politique, industriel, des startups et des organismes d’investissement, ​​qui ont échangé leurs vues sur les cybermenaces, les infrastructures nationales, l’intelligence artificielle et l’avenir de la sécurité numérique.

ben israel

Parmi les intervenants de haut niveau figuraient le maire de Tel Aviv-Jaffa, Ron Huldai, le Général de brigade de réserve Yossi Karadi, directeur de la Direction nationale de la cybersécurité, le contrôleur d’État, Matanyahu Engelman, l’ancien chef du Shin Bet, Ronen Bar, et l’ancien Premier ministre Naftali Bennett.

Les cyberattaques de l’Iran pendant la guerre des douze jours

En parallèle des séances plénières, des réunions d’experts ont été organisées pour aborder les enjeux de l’intelligence artificielle dans le cyberespace, avec la participation de dirigeants et de personnalités du secteur. Les intervenants ont insisté sur la nécessité de renforcer l’infrastructure numérique, d’élaborer des cadres réglementaires pour l’utilisation de l’intelligence artificielle et d’approfondir la collaboration entre les pouvoirs publics, le monde universitaire et l’industrie.

Parmi les interventions notables, Yossi Karadi, directeur de la Direction nationale de la cybersécurité, a expliqué l’utilisation des cyberattaques par l’Iran pendant les douze jours de la guerre de juin 2025, révélant que Téhéran a piraté des caméras routières et celles des parkings de stationnement pour « suivre les déplacements de personnalités israéliennes, dans le but de mettre en place des opérations visant à les cibler et à leur nuire ». 1 200 opérations de piratage par ingénierie sociale (manipulations psychologiques pour amener une personne à divulguer des informations confidentielles comme un mot de passe, ou effectuer des actions dangereuses comme cliquer sur un lien malveillant) ont été menées, visant chacune séparément des milliers d’Israéliens. Notamment, lors de l’attaque de l’Institut Weizmann par un missile balistique, la République islamique avait pris le contrôle d’une caméra de surveillance du bâtiment juste avant l’impact, a expliqué Karadi.

Cybercheval

Également intervenu lors de la conférence, Nick Andersen, directeur adjoint exécutif de la division cybersécurité (CSD) de l’Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), a déclaré qu’en matière de menaces de piratage informatique, « la menace la plus importante et la plus complète à long terme provient sans aucun doute de la République populaire de Chine ».

 

Photos :

1. Panel « Intelligence artificielle pour le traitement des patients ». De gauche à droite :  le Dr. Stéphane Chaillou, le Dr. Daphna Laifenfeld, le Prof. Muriel Dahan, le Prof. shai Rosenberg et le Prof. Karen Avraham.

2. Le Prof. Dina Ben Yehuda.

3. De gauche à droite : les étudiants Idan Einy, Michael Kovaliov et Shir Shance.

4. Le Prof. Isaac ben Israel.

5. Le cybercheval de l’Université de Tel-Aviv

(Photos 4 et 5 – crédit : Dror Sithakol, Lens Productions) 

 

FONDS D’URGENCE
de l’Université de Tel-Aviv
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