Les israéliens qui ont émigrés en Suisse déchantent. Ce pays n’est plus l’“eldorado de l’emploi”.

Par |2025-12-17T07:54:55+01:0017 Déc 2025|Catégories : JOBS|

La Suisse n’est plu

s l’“eldorado de l’emploi”.

Environ 1 300 citoyens israéliens vivent actuellement en Suisse, selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), bien que le nombre total de résidents d’origine israélienne ou juive soit plus élevé, reflétant des liens culturels forts, avec des milliers de citoyens suisses vivant en Israël. 

SELON COURRIER INTERNATIONAL.

« Pour les professionnels venus d’ailleurs, le “rêve suisse” tourne au cauchemar, explique le quotidien “Blick”. Les offres d’emploi sont moins nombreuses qu’auparavant et les licenciements se multiplient, notamment dans le secteur bancaire. Conséquence : de plus en plus d’expats sont contraints de quitter le pays.

Le logo du groupe bancaire Credit Suisse photographié à Zurich en mars 2023.

Pour les professionnels venus d’ailleurs, la Suisse n’est plus tout à fait l’“eldorado de l’emploi” qu’elle a été, constate le quotidien Blick. “Ralentissement économique, délocalisations, chute de Credit Suisse : le marché du travail helvétique est en train de vaciller.” Et les expatriés sont souvent les premiers touchés par les licenciements.

À Zurich, c’est vrai en particulier pour les professionnels qui travaillent dans la finance. “Depuis la chute de Credit Suisse, le nombre de banquiers au chômage ne cesse d’augmenter.” Le rachat du groupe bancaire par son concurrent UBS, en 2023, a déjà entraîné plusieurs vagues de licenciements et d’autres sont à venir, au point que “le nombre de chômeurs provenant du secteur bancaire augmente chaque mois”.

Pour ne rien arranger, d’autres établissements financiers annoncent également des réductions d’effectifs. C’est le cas de Julius Baer, le groupe de gestion de fortune, ou de la société boursière SIX.

Dans les autres cantons suisses, les chiffres de l’emploi “ne sont pas encourageants”, souligne Blick. Officiellement, 133 000 personnes au total sont inscrites au chômage, un chiffre qui a doublé en deux ans. Parmi ces chômeurs, 66 000 sont suisses et 67 000 sont des étrangers, parmi lesquels les ressortissants des pays de l’Union européenne sont largement majoritaires.

Mais ces statistiques officielles “ne reflètent qu’une partie de la réalité”, précise le tabloïd. “Selon les standards internationaux, le chômage inclut aussi les personnes en recherche active d’emploi. En appliquant ce calcul, le taux de chômage en Suisse atteint déjà 4,7 %, contre 4,1 % un an plus tôt.”

Un contexte plus que maussade qui pousse de nombreux travailleurs étrangers à “faire leurs valises” et à quitter le pays. Sur les réseaux sociaux, “les témoignages d’expatriés qui ont perdu leur emploi et qui envisagent de quitter la Suisse se multiplient”. Selon la législation suisse, les salariés étrangers au chômage doivent quitter le pays dès la fin de leur indemnisation, “soit généralement après quelques mois”, rappelle Blick.

Les derniers chiffres connus le confirment : le nombre des départs a augmenté depuis le début de l’année. “Au premier semestre 2025, la population étrangère résidente a reculé de 6 792 personnes, pour atteindre 34 171. Le solde migratoire des ressortissants de l’Union européenne et de l’Association européenne de libre-échange (AELE) a diminué de 3 391 personnes, celui des ressortissants de pays tiers de 3 401.”

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