Le phénomène est partout sur les réseaux : les fitfluenceurs, ces influenceurs spécialisés dans le fitness, le bien-être et les corps sculptés à l’extrême. Une tendance très populaire… mais qui peut paradoxalement décourager le public qu’elle cherche à inspirer. C’est ce que révèle une étude étonnante menée par The Conversation.

Des chercheurs ont présenté à un groupe de volontaires différentes photos de fitfluenceurs : certains au physique moyen, d’autres particulièrement “parfaits”. Résultat : les profils les moins attrayants ont reçu beaucoup plus d’engagement. Pourquoi ? Parce qu’ils renvoient une image réaliste, accessible, dans laquelle les utilisateurs peuvent se projeter. À l’inverse, les corps trop musclés, trop bronzés, trop lisses… créent un fossé psychologique. L’écart semble insurmontable, et le spectateur se décourage au lieu de se motiver.


L’étude nuance néanmoins ce constat : lorsque les fitfluenceurs très attractifs partagent leurs difficultés, leurs échecs, leurs blessures ou les années d’efforts nécessaires pour atteindre ce niveau, l’engagement remonte fortement. L’humilité et la vulnérabilité deviennent alors des leviers puissants de connexion.

Autre enseignement : hommes et femmes ne jugent pas de la même manière. Les hommes, en particulier, évaluent plus sévèrement les fitfluenceuses, notamment lorsqu’elles affichent une musculature importante.

Conclusion : dans le monde du fitness en ligne, ce n’est ni la beauté ni la quantité d’abdos visibles qui déterminent la popularité. La clé se situe dans l’identification, l’authenticité et la capacité à raconter un parcours humain. Et selon l’étude, l’humilité pourrait bien être l’atout numéro un pour percer sur les réseaux sportifs.

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