Le président de la République a reconnu au nom de la France, lundi, l’existence de l’Etat de Palestine. IsraelValley publie son allocution en partie. Pendant le discours d’Emmanuel Macron, les sièges de la délégation israélienne sont vides. La délégation israélienne ne peut être dans la salle en raison de Rosh Hashana (nouvel an juif) qui oblige les officiels à respecter des règles strictes pour cette fête sacrée.
« Madame la présidente de l’Assemblée générale, monsieur le secrétaire général, mesdames et messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement, mesdames et messieurs.
Nous sommes là car le temps est venu. Le temps est venu de libérer les 48 otages détenus par le Hamas. Le temps est venu d’arrêter la guerre, les bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite.
Le temps est venu car l’urgence est partout. Le temps de la paix est venu car nous sommes à quelques instants de ne plus pouvoir la saisir. C’est pour cela que nous nous retrouvons aujourd’hui. Certains diront trop tard, d’autres diront trop tôt. Une chose est sûre, nous ne pouvons plus attendre.
En 1947, cette assemblée décidait du partage de la Palestine mandataire entre deux Etats, l’un juif et l’autre arabe, et reconnaissait ainsi le droit de chacun à l’autodétermination.
La communauté internationale consacrait là l’Etat d’Israël, accomplissant le destin de ce peuple, enfin, après des millénaires d’errance et de persécutions, et qui put fonder là une si belle démocratie.
La promesse d’un Etat arabe, elle, reste jusqu’à ce jour inachevée. Depuis lors, c’est un long chemin d’espérance et de désespoir mêlés qu’Israéliens et Palestiniens ont parcouru chacun à leur manière. Et nous, nous avons cheminé avec eux, chacun d’entre nous, selon son histoire et selon sa sensibilité. Mais la vérité est que nous portons la responsabilité collective d’avoir failli jusqu’ici à bâtir une paix juste et durable au Proche-Orient.
« Je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’État de Palestine ».
« La reconnaissance de la Palestine n’enlève rien aux droits israéliens. Nous sommes convaincus qu’Il nous appartient d’enclencher une dynamique de paix et de coupler la libération des 48 otages israéliens et la fin des opérations militaires sur le sol de Gaza. Le Hamas a été vaincu sur le plan militaire par la neutralisation de ses chefs. Il doit désormais l’être sur le plan politique ».
« Le temps est venu d’arrêter la guerre avec Gaza, le massacre de la mort. Tout de suite : l’urgence nous le commande. Le temps est venu pour Israël de vivre en sécurité »
« La paix est beaucoup plus exigeante et difficile que toutes les guerres. Mais le temps est venu »