par Margaux Adda

Le dernier film de Jacques Audiard, Emilia Perez, sacré meilleur film aux Golden Globes, brille non seulement par son audace cinématographique mais aussi par les thématiques profondes qu’il aborde. À travers une histoire poignante et originale, le réalisateur français place Tel-Aviv sous les projecteurs en tant que référence mondiale du tourisme médical éthique.

Dans ce long-métrage, le protagoniste, en quête d’une transformation personnelle, est confronté au dilemme de choisir une destination pour subir une intervention chirurgicale majeure. Alors que Bangkok et Istanbul, célèbres pour leurs cliniques aux prix attractifs, sont évoquées, c’est finalement vers Tel-Aviv qu’il se tourne. Cette décision, loin d’être uniquement basée sur des considérations financières, reflète la réputation de la ville : un haut lieu d’innovation médicale alliant excellence et intégrité.

Le médecin qui prend en charge l’intervention incarne cette éthique. Contrairement aux clichés souvent associés au tourisme médical, il n’est pas motivé par l’appât du gain, mais par une volonté sincère de comprendre les motivations profondes de son patient. Son approche humaine et professionnelle contraste avec celle des praticiens présentés dans d’autres villes, où la course au profit prime parfois sur les besoins réels des patients.

Tel-Aviv apparaît ainsi comme un exemple de ce que le tourisme médical pourrait être : une alliance entre technologie de pointe, professionnalisme et respect des individus. La satisfaction totale du protagoniste après son opération témoigne de la qualité exceptionnelle des soins dispensés.

En plaçant cette ville israélienne au cœur de son récit, Jacques Audiard met en lumière un aspect méconnu de Tel-Aviv, tout en adressant des questions complexes sur l’éthique dans le domaine médical. Une réflexion captivante qui, à travers le prisme du cinéma, invite à repenser les priorités de ce secteur en plein essor.

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