L’ex-ministre Simone Veil avait reçu le titre de docteur honoris causa de l’université Ben Gourion à Beersheva, dans le sud d’Israël.
Ce titre avait été accordé à Simone Veil en mai 2020 « pour son action en faveur de la justice sociale, de l’égalité des sexes et du respect de la dignité humaine », selon l’université.
L’ambassadeur de France en Israël avait souligné « l’apport de Simone Veil pour la relation franco-israélienne » en accueillant « une grande personnalité qu’il convient d’honorer ».
Simone Veil, rescapée du camp de la mort nazi d’Auschwitz, a fait une carrière politique en France, où elle a été ministre de la Santé (1974-79) puis présidente du Parlement européen (1979-82) et ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville (1993-95).
Présidente d’honneur de la Fondation pour la Shoah, elle avait été élue à l’Académie française en novembre 2008 et reçue sous la Coupole en mars 2010, en présence du président français, Nicolas Sarkozy.
Elle a déjà reçu en Israël le titre de docteur honoris causa de l’Université Hébraïque de Jérusalem, de l’Institut Weizmann de Rehovot et de l’Université de Bar Ilan.
LE PLUS.
Simone Veil
Simone Veil nous a quittés le vendredi 30 juin 2017, à près de 90 ans. Survivante de la Shoah, elle était une femme exceptionnelle portée par des convictions profondément humanistes. Première présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah de 2001 à 2007, présidente d’honneur depuis lors, Simone Veil restera toujours pour nous un modèle.
Figure majeure de la mémoire de la Shoah, Simone Veil a toujours plaidé, non pour un « devoir de mémoire » imposé à tous, mais pour la connaissance de notre histoire commune, de ses pages les plus noires – la Shoah et les autres génocides – et de ses pages lumineuses, comme celle écrite par les Justes. Elle fut à l’initiative de l’hommage national qui leur a été rendu au Panthéon en 2007 par le Président de la République d’alors, Jacques Chirac.
Sur son épée d’académicienne, elle avait fait graver son matricule d’Auschwitz le n°78651, symbole de la barbarie nazie et de la déshumanisation à l’œuvre dans les camps. Elle y a également fait figurer la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » et celle de l’Union européenne, « Unie dans la diversité ». C’est là le symbole de son parcours et de ses combats pour la dignité humaine. Son engagement pour les droits des femmes en est l’une des illustrations marquantes.
Simone Veil a été une des figures les plus éminentes de la vie publique nationale et européenne du XXe siècle. Occupant une place à part dans le cœur de nos concitoyens, elle reste dans les mémoires comme une femme d’exception. À la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, nous nous efforçons de suivre la voie qu’elle a tracée.