Rafale, Barracuda, Caesar… Des ventes d’armes françaises records en 2024.

La France a vendu pour 18 milliards d’euros d’armes en 2024. C’est sa seconde meilleure année, grâce à la vente d’avions de combat et de sous-marins.

La France est le deuxième plus gros exportateur d’armes au monde, suivie par la Russie, la Chine, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et l’Espagne et donc Israël. Le dixième plus gros vendeur mondial d’armes est la Corée du Sud.

Israël est le neuvième exportateur d’armes au monde, selon le nouveau rapport annuel de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). L’État hébreu reste un acteur majeur de l’armement mondial malgré une baisse de ses ventes de près de 25 % au cours des quatre dernières années. Entre 2019 et 2023, les armes israéliennes représentaient 2,4 % du marché mondial, massivement remodelé par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et l’augmentation des importations par les pays européens.

LE POINT. « Exporter nos armes est vital pour notre balance commerciale et pour créer des emplois partout en France. » Dans ses vœux aux Armées le 7 janvier 2025, Sébastien Lecornu a notamment rappelé la nécessité pour la base industrielle et technologique de défense (BITD) d’être compétitive à l’export « en termes de délais et de prix » alors que «  le monde se réarme ».

 

Dans la cour des Invalides, le ministre des Armées a salué l’année 2024, la deuxième meilleure pour les exportations d’armes, avec 18 milliards d’euros, derrière 2022 et son record de 27 milliards d’euros. La France conserve sa deuxième place des pays exportateurs d’armes, derrière les États-Unis et devant la Russie. Sur le total des commandes, près de 10 milliards concernent les Rafale et les sous-marins Barracuda.

Rafale et sous-marins dopent les ventes

En 2024, l’avionneur Dassault a vendu 30 Rafale à l’export, dont 18 appareils pour l’Indonésie (dernière tranche d’un contrat de 42 Rafale passé en février 2022) et 12 pour la controversée Serbie, dernier client en date avec un contrat de 2,6 milliards d’euros.

Côté naval, Naval Group, après le camouflet australien de 2021, tire son épingle du jeu avec un contrat de quatre sous-marins Barracuda pour la marine hollandaise pour un coût estimé à 5,6 milliards d’euros.

Enfin, le canon Caesar de KNDS, dont la précision du tir et sa mobilité sont reconnues par l’Ukraine (154 pièces livrées et commandées en tout), gagne lui aussi des parts de marché. Arménie (36), Estonie (12), Croatie (12), Portugal (36)… Le carnet de commandes est plein pour le fabricant, qui prévoit de fabriquer 12 Caesar par mois en 2025.

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Pour Sébastien Lecornu, 2025 s’annonce d’ores et déjà comme « une excellente année », avec d’abord la vente de 14 hélicoptères Caracal à l’Irak, finalisée en septembre dernier. « Mais nous ne devons pas nous satisfaire de ces résultats », estime le ministre des Armées, qui nourrit d’importants espoirs avec les frégates de défense et d’intervention (FDI), dont deux exemplaires seront livrés cette année à la marine grecque.

En plus des incontournables Rafale et Caesar, d’autres équipements pourraient trouver preneur, comme le radar Ground Master ou le système antimissiles SAMP-T de Thales. Alors que la Russie se fait de plus en plus menaçante envers l’Europe avec l’utilisation de missiles de croisière ou hypersoniques, les batteries de défense antiaérienne mobiles font de nouveau l’objet d’un intérêt particulier.

LE POINT.

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