Pas de grâce pour Netanyahou « tant qu’aucune demande n’est formulée », affirme Herzog.

Le président israélien évoque un « jour pas joyeux » en référence à la comparution du Premier ministre devant le tribunal, tout en rappelant que « nul n’est au-dessus des lois »

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Le président israélien Isaac Herzog s’est exprimé sur le procès du Premier ministre Benjamin Netanyahou et sur une éventuelle grâce présidentielle, sans écarter cette possibilité. « Je crois en l’obligation de respecter l’État de droit, et personne n’est au-dessus des lois », a déclaré Herzog lors de la conférence nationale sur l’éducation organisée par le centre des yeshivot et des oulpanot Bnei Akiva et le journal Makor Rishon.

« J’exercerai toujours mes prérogatives selon ma conscience. Les gens doivent demander et vouloir, mais pour l’instant ce n’est pas à l’ordre du jour car cela ne s’est pas produit et n’a pas été demandé », a-t-il précisé.

« C’est un processus qui implique de nombreux acteurs, et il n’est pas approprié que j’en parle publiquement alors que le procès est en cours », a ajouté Herzog. Concernant la comparution de Netanyahou à la barre des témoins, il a souligné : « Ce n’était pas un jour joyeux de voir le Premier ministre au tribunal, je pense que chaque citoyen devrait le ressentir ainsi ».

Dans une interview accordée à Kan Reshet Bet en 2022, le président Herzog s’était déjà exprimé sur cette question d’une possible grâce pour Netanyahou : « Je me réserve le droit d’agir comme je le juge approprié. Si on me le demande, je ne me lierai pas les mains, ni dans un sens ni dans l’autre ».

Netanyahou est monté cette semaine à la barre des témoins pour livrer son témoignage, près de cinq ans après sa mise en examen. Cet événement a suscité des critiques de la part de ministres du gouvernement, qui ont plaidé pour un report du procès en raison de la situation sécuritaire en Israël. Dans une lettre adressée au conseiller juridique du gouvernement et au directeur des tribunaux, 12 ministres du cabinet ont averti : « La conduite actuelle constitue une grave atteinte à la sécurité de l’État ».

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