Sale temps pour les Gafam, les géants de la tech. Google a découvert, les mesures proposées par le département américain de la Justice pour mettre fin à l’abus de position de dominante dont il l’accuse. Parmi ceux-ci, la vente forcée de son navigateur Chrome, le cœur de son business.
La sanction serait terrible pour le groupe de Mountain View, qui ne sera fixé sur son sort qu’en août 2025. Mais aucun de ses grands rivaux n’ose s’en réjouir. Amazon, Facebook, Apple ou Microsoft, proches du camp démocrate, encaissent mal l’élection de Donald Trump à la présidence, après avoir massivement financé la campagne de Kamala Harris à hauteur de plusieurs centaines de millions de dollars.
Mais plus préoccupantes encore sont les nominations dans la future administration : des personnalités qui leur sont ouvertement hostiles, à commencer par Elon Musk comme ministre de l’Efficacité gouvernementale. Celles-ci sonnent le glas de prospérité paisible pour les prochaines années.
Trump n’avait pas été tendre avec ces mastodontes lors de son précédent mandat, malgré les tentatives diplomatiques de Musk qui avait organisé une réunion – assez tendue – entre le président élu et les grands patrons californiens, en début de règne. Mais l’environnement politique et économique de cette deuxième administration Trump est radicalement différent. Car le centre de gravité politique de la Big Tech s’est déplacé à droite.