L’OCDE revoit drastiquement à la baisse les prévisions de croissance d’Israël.

L’organisation internationale prévoit une croissance de seulement 0,6% en 2024, avec une inflation persistante et des défis budgétaires majeurs.

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L’OCDE a significativement abaissé ses projections de croissance pour Israël, prévoyant désormais une croissance du PIB de seulement 0,6% en 2024, une forte réduction par rapport aux 1,9% estimés en mai dernier. Pour 2025, l’organisation anticipe une croissance de 2,4%, bien en-deçà des 4,6% précédemment projetés. Ces chiffres impliquent une croissance négative par habitant en 2024.

L’inflation devrait atteindre 3,1% en 2024 et 3,6% en 2025, dépassant largement la fourchette cible du gouvernement. Les économistes de l’OCDE soulignent que ces attentes inflationnistes élevées pourraient nécessiter de nouvelles hausses des taux d’intérêt.

Le déficit budgétaire s’est creusé à 7,5% du PIB en 2024, contre 6,6% prévu en mai. Pour 2025, il est maintenant projeté à 5,7%, dépassant l’engagement gouvernemental d’un plafond de 4,8% du PIB. Cet écart de 1% représente environ 20 milliards de shekels.

Le conflit au Moyen-Orient depuis octobre 2023 a profondément perturbé l’activité économique israélienne. « Les dépenses militaires gouvernementales restent élevées, tandis que la consommation privée s’est affaiblie », note l’OCDE. La confiance des consommateurs demeure fragile, malgré une reprise partielle du sentiment des entreprises.

Les pénuries de main-d’œuvre, particulièrement dans le secteur de la construction, continuent de freiner l’investissement. La suspension des permis de travail palestiniens, qui représentaient auparavant 4% de l’emploi, a laissé le secteur fortement dépendant d’un nombre limité de travailleurs étrangers.

L’OCDE soutient la position monétaire restrictive de la Banque d’Israël, prévoyant le maintien du taux d’intérêt à 4,5% jusqu’à mi-2025. L’organisation souligne que les risques pour les perspectives économiques d’Israël restent « très élevés », un conflit prolongé pouvant davantage peser sur la position budgétaire du gouvernement et l’activité économique.

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