Des casques conçus sur mesure pour éviter les lésions cérébrales graves, des banques de sang mobiles et chirurgie préliminaire sur le champ de bataille, des plaques d’identification pour chiens qui diffusent des données médicales,, des évacuation par hélicoptère vers les hôpitaux mesurée en minutes, des sucettes de Fentanyl pour atténuer la douleur… alors qu’Israël entame sa deuxième année de guerre ouverte sur plusieurs fronts, ses médecins militaires ont innové en matière de soins de traumatologie et se targuent d’un taux de survie record.

Cela pourrait contribuer à renforcer le soutien de l’opinion publique israélienne à un conflit qui a infligé au pays les pires pertes depuis des décennies.

« Nous accumulons des connaissances sur le champ de bataille, nous les appliquons et nous les améliorons alors même que les combats se poursuivent », explique le lieutenant-colonel Ofer Almog, responsable du développement technologique au sein du corps médical des forces de défense israéliennes.

Selon le corps médical, 6,9 % des soldats israéliens blessés dans la bande de Gaza ou au Sud-Liban et nécessitant un traitement d’urgence sont décédés, soit un « taux de létalité » inférieur de moitié à celui enregistré lors de la dernière grande guerre d’Israël, en 2006. Ce taux se compare également favorablement aux taux de létalité dont ont souffert les forces américaines à la suite d’attaques similaires en Irak et en Afghanistan – 10 % et 8,6 %, selon une étude publiée en 2019 par le système de traumatologie conjoint de l’armée américaine.

Mais maintenant, l’intervention commence avant, parfois dans les secondes qui suivent la blessure, administrée par des médecins, des auxiliaires médicaux ou des infirmiers déployés avec chaque compagnie de combat des FDI. Non loin de là se trouve une ambulance blindée équipée d’une banque de sang spécialement refroidie, pour les transfusions de type O en grandes quantités afin de contrer les hémorragies catastrophiques.

« Notre personnel sur le terrain est même équipé pour effectuer des perfusions intra-osseuses – directement dans la moelle osseuse – lorsque les veines du soldat ne sont pas accessibles », a déclaré M. Almog.

Selon M. Almog, l’une des améliorations apportées par les FDI aux soins en temps de guerre a été la mise en place d’une plaque d’identification munie d’une puce, qui est remise immédiatement au blessé et dans laquelle les médecins entrent des informations au moyen d’appareils semblables à des tablettes. Cela facilite le passage du champ de bataille à l’hélicoptère puis à l’hôpital, chaque nouvelle équipe téléchargeant les données.

Une équipe d’innovation de l’armée israélienne, en partenariat avec le corps médical, travaille aussi sur un gilet pare-balles qui offrirait une meilleure protection que les plaques mammaires en céramique actuellement fournies aux soldats. Le nouveau modèle incorporerait un matériau malléable et atténuerait les diverses blessures pénétrantes et l’armée israélienne a déjà déployé son propre casque de combat, que le corps médical a mis au point en étudiant les blessures à la tête et en constatant que les plus meurtrières étaient généralement celles qui touchaient la partie supérieure du crâne.

En conséquence, le casque comporte plus de plaques sur ces parties et moins ailleurs, ce qui améliore la protection pour un poids global à peu près identique.

L’acuité mentale et la vigilance jouent également un rôle dans la survie. Au lieu d’injecter de la morphine pour atténuer la douleur d’une blessure, on donne une sucette de fentanyl que le blessé peut retirer lorsque la douleur est tolérable, ce qui lui permet de rester réceptif et coopératif avec les médecins.

Source : Bloomberg & Israël Valley

 

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