C’Israël. Expert en sécurité des systèmes de communication, le cryptologue chiffre et déchiffre des informations numériques sensibles. Mathématicien de formation, il travaille à partir d’algorithmes complexes qu’il doit sans cesse améliorer. C’est un métier qui attire de nombreux ingénieurs en Israël. Les cryptologues sont très demandés dans le pays. Une étude présentée sur la cryptologie en France par Le Figaro.

Le Figaro : « Dans la galaxie de la cybersécurité, la rumeur dit que le premier cryptologue ne fut autre que… l’illustre Jules César. Pour transmettre un message sans être lu par les yeux ennemis, il décalait de plusieurs lettres chaque lettre, s’appuyant ainsi sur un alphabet crypté pour rédiger ses correspondances secrètes. Cette méthode de chiffrement de données porte encore le nom de l’empereur romain.

Coder, décoder, déchiffrer, protéger… Bienvenue dans la cryptologie, dite, la science du secret ! Transmettre des données de manière confidentielle et de façon sécurisée est un impondérable de notre siècle que cela soit pour les entreprises, les États, les particuliers ou les institutions. WhatsApp et Telegram sont par exemple des applications de communications cryptées.

Les cryptologues, individus que l’on imagine tels des hackers sous leur capuche noire, plantés derrière un ordinateur au milieu d’une pièce obscure… ne seraient pas plus de 200 en France ! Expliquer en détail leur travail est une gageure. Tâchons de le résumer. Leur but est de créer l’architecture d’une solution pour protéger une base de données. Le cryptologue va en quelque sorte rédiger un protocole : les données doivent être modifiées, c’est-à-dire cryptées, pour être illisibles selon un code partagé par l’auteur et le destinataire (et oui, le destinataire du message de César connaissait le décalage des lettres, il avait, la clé).

«J’écris la recette qui va être reprise par les développeurs», dit Chloé Hébant, 28, cryptologue chez la deeptech française Cosmian. Au quotidien, elle mêle la théorie à la pratique. Une grande partie de sa mission consiste à vulgariser la cryptologie auprès de client ou en interne. «Je dois me former en permanence car c’est un domaine qui change en permanence», explique-t-elle. Elle écrit et lit une kyrielle d’articles de recherches. Pour s’épanouir dans ce métier, il faut «aimer se poser des questions», claironne la jeune femme. «On a deux rôles à tenir. Il faut chiffrer les données mais aussi imaginer comment s’y prendrait celui qui, en face, veut craquer le code. Mieux vaut aimer se prendre la tête et ne pas avoir peur des contradictions.»

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