LE MONDE. « Les cafés Starbucks et les enseignes McDonald’s du Moyen-Orient n’ont pas été totalement désertés. Les étalages des supermarchés sont encore garnis de bouteilles de Coca-Cola et de Pepsi. Mais, à l’heure de faire les comptes, plusieurs entreprises internationales ont dû se rendre à l’évidence : une campagne de boycott menée contre les entreprises accusées de soutenir Israël est loin d’être indolore.

Très populaire dans la région, du fait de la viralité des réseaux sociaux, l’initiative touche de nombreuses marques, épinglées par les militants propalestiniens comme liées à Israël ou associées à « l’impérialisme américain ». Le soutien inconditionnel qu’apporte Washington à l’Etat hébreu dans sa guerre contre le Hamas sucite une vague de colère et d’indignation.

La chaîne américaine Starbucks en fait les frais. Le groupe koweïtien Alshaya, qui gère les franchises Starbucks au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a annoncé le licenciement de 2 000 employés dans la région, soit 4 % de sa masse salariale, conséquence d’une chute des ventes.

La maison mère, basée à Seattle, a annoncé une baisse de 15 % de son bénéfice net trimestriel. Son directeur général, Laxman Narasimhan, a reconnu que cette mauvaise performance, due à une baisse significative des ventes aux Etats-Unis et au Moyen-Orient, était le fait d’une « perception erronée autour de sa marque, liée… à la guerre entre Israël et le Hamas ».

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