Les cérémonies de réouverture de Notre-Dame de Paris vont se tenir à partir du 7 décembre prochain et, si on ne connaît pas encore le nom des personnalités qui y assisteront, les médias se sont focalisées sur un absent de marque, le pape François, qui pourtant avait été officiellement invité par Emmanuel Macron.

Pourtant, la présence papale en ce lieu symbolique de Paris a été effective dès sa création, puisque qu’en 1163, c’est le Pape Alexandre III en personne qui avait posé symboliquement la première pierre de l’édifice.

Six siècles, plus tard, la deuxième visite d’un Pape dans l’édifice s’est inscrite dans un contexte historique beaucoup plus politique et quelque peu ambigu. Le 2 décembre 1804, le Pape Pie VII assiste au couronnement de Napoléon 1er, cette présence s’inscrivant dans le cadre du retour de la foi catholique en France rétablie par le 1er Consul, Napoléon Bonaparte, alors qu’elle avait été interdite sous la révolution française. Largement vandalisée pendant plusieurs années et devenue “temple de la déesse Raison”, puis simple entrepôt, elle avait alors échappé toutefois à la démolition qui avait été envisagée par certains leaders révolutionnaires. Selon certains historiens, Robespierre avait en réalité fait le choix d’épargner cette cathédrale pour éviter une révolte des catholiques.

Il faudra ensuite attendre le XXème siècle pour voir le lien entre les Papes et Notre-Dame de Paris se matérialiser à nouveau, le 30 mai 1980, avec la venue de Jean-Paul II.

Deux de ses prédécesseurs ont été présents dans Notre-Dame, mais c’était avant d’être élus au trône de Saint Pierre : Eugenio Pacelli, futur Pie XII, y a prononcé un discours sur “la vocation de la France” le 13 juillet 1937, à la veille de la Fête nationale, alors qu’il était cardinal-Secrétaire d’État et Angelo Roncalli, futur Jean XXIII, était familier de la cathédrale pour y avoir fait de nombreuses visites dans la cathédrale parisienne dans ses jeunes années et quand il était nonce apostolique, de 1944 à 1953.

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