La Banque Mondiale a publié le 14 novembre un rapport sur l’estimation provisoire des pertes et dommages liés à la guerre au Liban, intitulé « Interim Damage and Loss Assessment – DaLA ». En s’appuyant notamment sur l’analyse d’imagerie hyperspectrale fournie par l’entreprise française Ipsos, la Banque Mondiale estime que le conflit débuté le 8 octobre 2023 a causé – à fin octobre 2024 – des pertes économiques de 5,1 Mds USD (concentrées dans les secteurs du commerce, du tourisme et de l’agriculture) et des dommages de 3,4 Mds USD aux infrastructures physiques (principalement les bâtiments résidentiels situés au Sud Liban).
Par ailleurs, compte tenu de la baisse attendue de la consommation et des exportations, l’économie libanaise devrait connaître une nouvelle récession en 2024, à hauteur d’au moins -5,7% (contre +0,9% dans un scénario sans conflit). Ces estimations seront nécessairement revues à la hausse, dans la mesure où la guerre se poursuit et où les grandes infrastructures économiques (électricité, eau, transports, télécoms) n’ont pas été traitées dans le périmètre de l’étude.
La Banque mondiale prévoit également de conduire à terme une évaluation plus exhaustive (« Rapid Damage and Needs Assessment – RDNA »), qui permettra en outre d’estimer et de prioriser les besoins financiers en matière de reconstruction.
SOURCES. AMBASSADE FRANCE A BEYROUTH. SERVICE ECONOMIQUE. COPYRIGHTS.
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