ISRAELVALLEY SPECIAL. Les chiffres ne mentent pas. Le nombre de vols journaliers directs entre Amsterdam et Tel-Aviv est de 3 à 5 vols/jour.
Les israéliens aiment Amsterdam, qu’ils trouvent »cool ». Ils n’ont jamais vécu dans le passé de crises antisémites et d’hostilités particulières.
Ceci explique peut-être la nonchalance des israéliens à Amsterdam qui ne se méfiaient pas de l’importance des forts sentiments anti-Israël venant des immigrés vivant dans la ville.
Le pogrom anti-juif du 7 Novembre 2024 (1) marquera à jamais l’histoire des deux pays. Un jour ce ne sera qu’un bien triste souvenir. P
our les israéliens « Amsterdam, est une ville toujours synonyme de fêtes et de drogue » mais sera marquée par le sceau de l’infamie.
Les israéliens vont-ils boycotter la ville? Certainement! Mais, face aux plus de 20 millions de touristes accueillis chaque année dans la ville, la non présence d’israéliens ne change strictement rien à la ville.
(1) Les violences contre des supporters israéliens, jeudi soir à Amsterdam, après un match de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, ont soulevé une vague d’indignation en Europe. Les actes antisémites se sont multipliés depuis la riposte d’Israël, à Gaza, contre le Hamas qui a perpétré les attaques terroristes du 7 octobre.
LE SAVIEZ-VOUS? Selon jguideeurope.org: « La ville d’Amsterdam a conservé dans son langage, sa gastronomie et son humour des traits typiquement juifs. C’est ainsi que mazel (« bonne chance ») ou meshuga (« fou») font désormais partie de son dialecte, de même qu’elle a adopté le hareng et les oignons au vinaigre, le saucisson de bœuf et le fromage blanc…
À lui seul, le Musée historique juif nécessite quasiment une demi- journée. Depuis 1987, ce musée, qui permet d’explorer les coutumes juives, les fondements religieux du judaïsme et du sionisme, ainsi que la vie des séfarades et des ashkénazes hollandais aux siècles passés, se trouve dans l’enceinte d’un complexe formé par quatre synagogues, qui servirent au culte jusqu’en 1943 et furent vendues à la municipalité d’Amsterdam en 1955.
En 1943, les propriétés de ce musée furent acheminées à Offenbach, en Allemagne. Moins de 20 % des biens volés furent récupérés après la guerre par le gouvernement néerlandais.
L’assemblage de ces quatre vieilles synagogues à l’aide de constructions de verre et de métal est d’ailleurs destiné à rappeler cette rupture dans l’histoire juive et dans celle d’Amsterdam, avec le massacre de la majorité des habitants juifs de la ville pendant la Seconde Guerre mondiale.
La Grande Synagogue fut inaugurée en mars 1671 par la communauté ashkénaze, qui venait de renoncer aux fallacieux espoirs suscités par le faux messie Sabbataï Zevi. À la place initiale de la bimah, s’élèvent aujourd’hui des vitrines contenant des objets rituels en argent. L’arche d’alliance, tout en marbre, a été restaurée, de même que les tribunes réservées aux femmes ou aux hommes et le mikveh. Par manque de place, trois autres synagogues furent ensuite construites à côté : Obbene Sjoel (1685), Dritt Sjoel (1700) et la Nouvelle Synagogue (1752).
Outre l’exposition de nombreux objets de culte et d’œuvres d’art, le musée présente également des documents retraçant l’histoire des deux communautés juives et des personnages qui les ont marquées, tel Jonas Daniël Meijer (1780-1834), qui fit carrière comme avocat et haut fonctionnaire, et tenta d’améliorer le sort des juifs pauvres à Amsterdam. À l’issue de cette visite, explorez l’ancien quartier juif, en suivant l’itinéraire ci-après, qui reprend en grande partie celui que propose le musée.
Après avoir traversé la Mr Visserplein , du nom de Liuis Ernest Visser, président de la Haute Cour en 1939 qui s’employa activement à défendre les droits des juifs pendant l’Occupation, vous passerez devant l’église catholique Moïse et Aaron (qui doit son nom aux petites statues qui ornaient sa façade et qui se trouvent désormais sur le mur arrière). À gauche, pénétrez dans la Jodenbreestraat . Du XVIIIe siècle à la Seconde Guerre mondiale, la Grand’rue des Juifs fut l’artère principale du quartier juif. En 1965, la partie nord fut détruite et la rue défigurée.
Au n° 4-6 de la Jodenbreestraat, se dresse la maison de Rembrandt. Le célèbre peintre n’était pas juif, mais il travailla et habita dans cette maison du quartier juif de 1639 à 1658. Il logeait au rez-de-chaussée avec sa femme Saskia Van Uylenburg, qui y mourut, puis avec Hendrickje Stoffels, son second grand amour. Le peintre réalisa dans l’atelier du premier étage la plupart de ses tableaux. Ses cours se tenaient au grenier.
La maison de Rembrandt , restaurée de 1907 à 1911 et décorée de meubles et d’objets du XVIIe siècle, présente de nombreux dessins et la quasi-totalité des eaux fortes de l’artiste (250 sur les 300 qu’il a exécutées), dont des autoportraits, des études de nus, de vagabonds et des scènes de famille.