Sciences-po Strasbourg boycotte une fac israélienne.

Jean-Philippe Heurtin, le directeur de l’Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg, explique pourquoi il réprouve la décision de son conseil d’administration de suspendre les relations avec l’université Reichman de Herzliya, accusée de soutenir le gouvernement israélien dans ses opérations armées à Gaza.

Actuellement en congés, Jean-Philippe Heurtin, le directeur de l’Institut d’études politiques (IEP) de Strasbourg, a pris le temps de répondre au Parisien pour expliquer son opposition à la décision de son école de suspendre son partenariat avec l’Université Reichman Herzliya, au nord de Tel-Aviv (Israël). Une relation nouée il y a quatre ans, dont la suspension est aujourd’hui critiquée par de nombreuses voix à commencer par celle du ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel.

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Le conseil d’administration de Science Po Strasbourg a voté la suspension du partenariat avec l’université Reichman de Herzliya. Le directeur de l’établissement français, qui était contre cette suspension, parle de « honte » et espère renouer les relations après la fin de la guerre.

« Nous avons demandé deux fois à Sciences-po Strasbourg de confirmer l’information mais n’avons eu aucun retour. » Un peu plus de trois jours après la révélation de la suspension du partenariat entre l’Institut d’études politiques (IEP) Strasbourg et l’université Reichman de Herzliya (nord de Tel-Aviv), cette dernière a fait savoir au Parisien qu’elle n’avait toujours pas été informée officiellement de cette mise en pause. La nouvelle du boycott figure pourtant sur le site de l’école strasbourgeoise, qui a mis en ligne ce mercredi le procès-verbal du conseil d’administration du 25 juin où a été débattue la motion mise au vote.

Malgré des discussions tranchées et l’opposition du directeur de l’IEP, Jean-Philippe Heurtin, ce texte réclamant l’arrêt du partenariat a été adopté par 12 voix pour, sept contre et deux abstentions. 12 administrateurs, parmi lesquels des représentants des collectivités locales, n’ont pas pris part au vote.

LE PARISIEN.

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