Les agences de renseignement israéliens ont obtenu des détails complets sur l’empire financier du groupe terroriste palestinien du Hamas en 2018, mais n’ont rien fait pour le fermer et endiguer le flux de fonds vers le groupe terroriste, a rapporté samedi le New York Times.
Selon le quotidien, les documents trouvés sur l’ordinateur d’un haut responsable du Hamas ont énuméré ce qui s’apparente à un fonds d’investissement privé d’une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars.
Ce fonds comprenait « des sociétés d’exploitation minière, d’élevage de poulets et de construction de routes au Soudan contrôlées par le Hamas, deux gratte-ciel aux Émirats arabes unis, un promoteur immobilier en Algérie et une société immobilière cotée à la bourse turque ».
Cependant, selon cet article, même si les documents ont été partagés à Jérusalem et à Washington, rien n’a été fait pour interrompre les opérations.
« Tout le monde parle de l’échec des agences de renseignement le 7 octobre, mais personne ne parle de l’incapacité à bloquer l’argent », a déclaré Udi Levy, ancien chef de la division de guerre économique de l’agence de renseignement du Mossad, au New York Times. « C’est l’argent – l’argent – qui a permis tout cela. »
En mai 2022 le département du Trésor américain a pris des sanctions financières contre le vaste réseau financier du Hamas.
« Le Hamas a généré des revenus pharamineux grâce à un portefeuille d’investissements secrets tout en déstabilisant Gaza, confrontée à des conditions de vie et à une économie des plus difficiles », avait à l’époque commenté la Secrétaire adjointe au Trésor pour le financement du terrorisme et les crimes financiers, Elizabeth Rosenberg.