BFMTV : « Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé sur CNews, ce mercredi 23 octobre, avoir été « extrêmement déçu » après avoir parlé avec Emmanuel Macron.
« Il nous a soutenu au début de la guerre et petit à petit j’ai vu qu’il changeait de positions et prenait des positions contre nos intérêts communs. Il a mis un embargo sur Israël. L’Iran n’a pas fait un embargo sur le Hezbollah ou le Hamas », a-t-il poursuivi.
La semaine dernière, des propos du chef de l’État français concernant le Premier ministre israélien avaient fait polémique. Selon une information du Parisien puis confirmée par BFMTV, Emmanuel Macron avait déclaré lors du dernier Conseil des ministres le 15 octobre que « Monsieur Netanyahu ne d[evait] pas oublier que son pays a[avait] été créé par une décision de l’ONU ».
Passe d’armes
Une affirmation erronée, selon Benjamin Netanyahu, pour qui la guerre de 1948 a créé Israël, et non une décision de l’ONU.
« Un rappel au président de la France: ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’État d’Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont beaucoup étaient des survivants de l’Holocauste, notamment du régime de Vichy en France », avait alors déclaré Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
Cette passe d’armes entre les deux dirigeants s’inscrit dans un contexte de fortes tensions entre la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et l’État hébreu. La force onusienne a dénoncé ce 13 octobre des « violations choquantes » d’Israël contre ses positions, faisant état d’une entrée « en force » dimanche de deux chars de Tsahal dans l’une d’entre elles. De son côté, Israël réclame le départ de la Finul du sud du Liban ».
LE PLUS.
Une aide exceptionnelle. Au cours de la conférence internationale sur le Liban, ce jeudi 24 octobre, le président Emmanuel Macron a déclaré vouloir débloquer 100 millions d’euros pour venir en aide au Liban, en proie aux bombardements de l’armée israélienne, ajoutant l’importance d’un cessez-le-feu.
« Dans l’immédiat, c’est une aide massive qu’il faut apporter à la population libanaise qu’il s’agisse des centaines de milliers de personnes déplacées par la guerre ou des communautés qui les accueillent ».
Cette conférence organisée à l’initiative du président de la République a pour objectif de récolter 400 millions de dollars (370 millions d’euros) pour une aide urgente en faveur des centaines de milliers de déplacés. L’Allemagne a par ailleurs annoncé débloquer 96 millions d’euros.
Aider les familles et poursuivre la scolarité des élèves
Cette aide, apportée par la France, devra permettre d' »abriter les familles, nourrir les enfants, soigner les blessés (et) continuer d’assurer la scolarité des élèves », précise Emmanuel Macron.
« Il faut à tout prix éviter que le déplacement des gens du Sud vers Beyrouth et d’autres régions du Liban ne crée de nouvelles divisions parmi les Libanais », poursuit le chef de l’État.
Emmanuel Macron rappelle l’importance d’un cessez-le-feu immédiat. « Plus de dégâts, plus de victimes, plus de frappes ne permettront ni d’en finir avec le terrorisme ni d’assurer la sécurité de tous », insiste encore le président de la République.
