La France affirme qu’elle n’interdit pas aux entreprises israéliennes de participer à Euronaval mais déclare: « l’interdiction ne concerne pas toutes les entreprises israéliennes, mais seulement celles dont les armes ont été utilisées dans la guerre à Gaza ou au Liban ».

Selon divers rapports, au moins 12 entreprises israéliennes avaient manifesté leur intérêt pour participer à l’exposition.

Dans une déclaration publiée sur le site de l’exposition, « les organisateurs reconnaissent la décision du Conseil national de défense et de sécurité, stipulant que les entreprises israéliennes souhaitant participer à Euronaval pourront le faire à condition que leurs produits n’aient pas été utilisés lors de l’opération militaire à Gaza et au Liban ».

En conséquence, Israel Shipyards envisage de déposer un recours devant les tribunaux français contre cette décision dans les prochains jours.

Israel Shipyards devait présenter un stand de plusieurs dizaines de mètres à l’exposition, où elle prévoyait de montrer ses navires avancés, dont le modèle d’exportation du Rashaf 80S, une version similaire à celle que la marine israélienne devrait adopter dans les prochaines années.

Eitan Zucker, PDG d’Israel Shipyards, a déclaré : « C’est la deuxième fois cette année que des entreprises de défense israéliennes se voient interdire de participer à des expositions internationales. En plus de l’embargo sur les armes auquel nous assistons, ainsi que du boycott rampant et silencieux des achats d’armes fabriquées en Israël, cela oblige les décideurs à comprendre qu’Israël doit principalement compter sur ses capacités élevées et accroître l’utilisation d’armes de fabrication locale, notamment en ce qui concerne les principales plateformes. De plus, Israël doit développer une industrie stable et avancée. »

Eitan Zucker a ajouté que « les décideurs israéliens doivent comprendre que les boycotts contre l’industrie de l’armement et les embargos sur les livraisons d’armes constituent un nouveau front ouvert contre Israël dans le monde, et qu’ils doivent faire tout leur possible pour arrêter cette dynamique ».

Le ministre des Affaires étrangères Israël Katz a écrit sur son compte X (anciennement Twitter) : « Le boycott des entreprises israéliennes, pour la deuxième fois, ou l’imposition de conditions inacceptables, sont des mesures antidémocratiques qui ne sont pas courantes entre des pays amis, et j’appelle le président français à les annuler complètement. Israël est seule en première ligne dans la lutte contre l’axe du mal iranien et l’islamisme radical, et la France ainsi que tout le monde libre doivent se tenir à ses côtés, et non agir contre elle. »

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