Israël-Hezbollah : Paris demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les « frappes menées de part et d’autre de la ligne bleue et plus largement dans la région doivent cesser immédiatement », a exhorté le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot

 

Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères de la France, s'exprime lors du "Sommet du futur" en marge de l'Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies à New York, le 23 septembre 2024. (Crédit : TIMOTHY A. CLARY / AFP)

La France a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour évoquer la situation au Liban qui connaît une montée des affrontements avec Israël, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

« A cet instant, je pense au peuple libanais, alors que des frappes israéliennes viennent de faire des centaines de victimes civiles, parmi lesquelles des dizaines d’enfants. Ces frappes menées de part et d’autre de la ligne bleue (ligne de démarcation de l’ONU entre Israël et le Liban, ndlr) et plus largement dans la région doivent cesser immédiatement », a-t-il déclaré à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.

Les frappes israéliennes lundi ont fait 558 morts, a annoncé le ministre de la Santé Firass Abiad lors d’une conférence de presse mardi. Ce chiffre ne fait pas la distinction entre civils et membres du Hezbollah.

L’armée israélienne affirme avoir ciblé des sites du Hezbollah, notamment des maisons où le groupe terroriste stocke des armes.

En ce qui concerne le nombre élevé de morts annoncé au Liban, le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, a déclaré plus tôt dans la soirée : « Ces chiffres font également référence aux nombreux terroristes que nous avons tués aujourd’hui et qui se trouvaient à proximité des armes ». Il a ajouté que l’armée israélienne fournirait ses propres chiffres ultérieurement.

« La France appelle les parties et ceux qui les soutiennent à la désescalade et à éviter un embrasement régional qui serait dévastateur pour tous, à commencer par les populations civiles. C’est pourquoi j’ai demandé que se tienne une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur le Liban cette semaine », a ajouté le nouveau chef de la diplomatie française qui a pris ses fonctions lundi.

« Au Liban comme ailleurs, la France restera pleinement mobilisée pour résoudre les crises majeures qui fracturent l’ordre international. Elle prendra des initiatives », a-t-il assuré.

Cette demande intervient après un discours pour le moins controversé du président français alors qu’il s’adressait aux citoyens libanais sans mentionner le groupe terroriste du Hezbollah pourtant responsable de tirs quasi quotidiens contre Israël depuis le lendemain du pogrom du 7 octobre.

TIMES OF ISRAEL.
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