L’armée américaine veut moderniser ses installations militaires en Israël.
Cette initiative, d’une ampleur sans précédent, suscite des interrogations sur les intentions stratégiques des États-Unis et d’Israël dans la région, notamment vis-à-vis de l’Iran.
Le Département de la Défense américain a annoncé un vaste projet de modernisation de ses installations en Israël. Cette initiative, d’une ampleur sans précédent, suscite des interrogations sur les intentions stratégiques des États-Unis et d’Israël dans la région, notamment vis-à-vis de l’Iran.
Au cœur de ce projet se trouve la mise à niveau d’une base dans le sud d’Israël, ainsi que l’amélioration d’infrastructures aéronautiques pour accueillir les nouveaux avions ravitailleurs KC-46A Pegasus. Ces appareils, dont la livraison à Israël est prévue d’ici fin 2026, sont considérés comme un élément clé pour renforcer la capacité de frappe à longue distance d’Israël, potentiellement contre des cibles iraniennes. Ce projet s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes avec l’Iran et fait suite à une série d’accords d’armement massifs entre les États-Unis et Israël. Récemment, l’administration Biden a approuvé la vente de 50 chasseurs F-15, de munitions pour chars, de véhicules tactiques et de missiles air-air, pour un montant dépassant les 20 milliards de dollars. L’ampleur de ces investissements et la nature des équipements fournis laissent penser que les États-Unis et Israël se préparent à un scénario de conflit potentiel avec l’Iran. La modernisation des installations militaires américaines en Israël, dont certaines sont situées à seulement quelques kilomètres de Gaza, renforce cette hypothèse. Cependant, ce renforcement militaire s’accompagne de risques.
Une enquête récente a révélé que les États-Unis disposent de plus de 60 bases ou installations dans 13 pays du Moyen-Orient, dont au moins 14 ont été attaquées ces dernières années. Ces attaques ont déjà causé des victimes américaines, soulignant la vulnérabilité de ces positions avancées.