EDITORIAL. Dans une période de guerre il est utile de répondre à une question sur notre journal en ligne. Pourquoi notre site, qui bénéficie d’une croissance du nombre de lecteurs exceptionnelle, ne tombe pas dans la propagande lancée par des médias israéliens où arabes? Nos articles sont repris, même par la presse arabe, qui savent parfaitement que nous sommes fiables.

En effet, avoir une connaissance des techniques de désinformations, est très utile actuellement pour déjouer les pièges informationnels.

Un exemple. Notre site n’a jamais voulu parler des méthodes israéliennes de liquidation des terroristes à l’étranger. Nous savons que les journaux Anglais où Américains qui lancent des affirmations (gros titres à l’appui) sur les méthodes israéliennes sont souvent fausses. Ils se nourrissent d’informations venant d’israéliens « informés » qui se moquent totalement de savoir si l’information est exacte où non. Ils veulent que l’ont parle d’eux. IsraelValley n’a aucune obligation de « faire des clics » et de lancer des informations « scoop », qui par la suite, se révèlent fausses.

DES EXPLICATIONS. Le rédacteur en Chef d’IsraelValley (1) a fait son alyah en 1983, à l’âge de 29 ans. Quelques mois après son arrivée en Israël, Tsahal, par erreur, l’a obligé à faire l’armée alors que, blessé par une bombe dans son enfance au Maroc (borgne et amputé d’un doigt) il aurait du échapper au recrutement.

Pendant des semaines il a été co-responsable, car parlant trois langues (français, anglais, hébreu, des notions d’arabe marocain) d’un poste crucial mais très peu visible à la frontière entre la Jordanie et Israël. De ce passage dans Tsahal en poste sur le Pont Adam (1) il a développé sur le terrain une connaissance approfondie des méthodes de propagandes arabes et israéliennes. En effet détecter une fausse information est un art et beaucoup de travail. Il faut rencontrer le maximum d’interlocuteurs DIFFERENTS sur le terrain afin de détecter la faille informationnelle qui est souvent intentionnelle.

Détecter les fausses informations journalistiques qui viennent polluer l’air sont vitales pour garder son sang-froid. Ceci dit IsraelValley a plus d’une eu en main des informations de très grande qualité mais a préféré ne pas en parler. La raison est simple : une censure militaire en Israël.

(DR)

(1) Le Pont Adam (pont Damiya sous sa forme arabe), traverse le Jourdain et relie Israël à la Jordanie. C’est l’un des trois passages officiels entre les deux pays et le plus ancien pont de la Vallée du Jourdain. Il aurait été construit en 1266 par le mamelouk Baybars dans le cadre de la guerre qu’il mène alors aux Croisés. Il devient d’ailleurs l’axe de circulation principal de Baybars.

Le voyageur Merryl, qui traverse le pont Adam au XIXe siècle, nous décrit le « passage de Damiyan dans un état presque complet, hormis quelques morceaux tombés dans le lit du cours d’eau sec ». Konrad Tschick le mentionne lui aussi dans ses écrits au XIXe siècle.

Durant la Première Guerre mondiale, à l’automne 1918, le pont sert de passage à l’armée ottomane dans son assaut contre l’aile gauche (Nord) des forces britanniques, entrées en Jordanie par la vallée du Jourdain. Le , la brigade néo-zélandaise de l’ANZAC s’en rend maîtresse.

Lors de la nuit des ponts, du 16 au , une unité du Palmach commandé par Yohanan Zariz et composée de 11 soldats dont deux femmes, sort de Tirat-Zvi en convoi composé d’un camion et d’un taxi. Le pont est saboté, mais au moment de l’explosion, le système fait défaut. L’officier britannique présent sur les lieux le lendemain se tuera dans sa tentative de désamorçage. Le pont Adam n’est alors plus empruntable.

Le pont est reconstruit sur le lieu par les Anglais, et par la suite traversé par la Légion arabe le , et par l’armée irakienne le de la même année, durant la guerre israélo-arabe.

Jusqu’au , il demeure en territoire jordanien sous le nom du pont Amir Mouhamad. De 1967 à 1970, durant la guerre d’usure, le pont Adam connaît plusieurs incidents armés.

(1) Youval Barzilaï (nom de plume)

 

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