L’hôpital Rambam, le plus grand du nord d’Israël, se retrouverait vite au premier plan en cas de conflit. Cet hôpital de Haïfa a installé dans les étages inférieurs de son parking 4 chambres d’opérations, une maternité ou encore un centre de dialyse, au cas où le scénario du pire se déclencherait.

Le parking accueille également des réserves de médicaments ou encore des bouteilles d’oxygène, tandis que les médecins s’entraînent à évacuer leurs activités sous terre, avec pour objectif d’être opérationnels en huit heures pour recevoir des centaines de nouveaux patients.

Ces installations souterraines ont été conçues suite à l’expérience de la guerre entre Israël et le Hezbollah de 2006, durant laquelle des dizaines de missiles ont visé des zones autour de l’hôpital.

Une mobilisation de toute la société en Israël.

Les efforts à l’hôpital de Rambam sont cependant copiés dans tout le reste du pays : les associations de propriétaires réparent les plomberies, stockent de l’eau et des vivres, ou remettent en état des abris inutilisés depuis des années.

Le service de pompiers israélien, lui, entraîne 150 équipes de civils vivant dans des régions à moins de 30 kilomètres de la frontière. Ces derniers sont équipés de véhicules anti-incendie de petits gabarits, chargés d’atteindre rapidement une zone pour éteindre les départs de feu : le conflit frontalier actuel en a déjà déclenché plus de 100 en quelques mois, selon le Wall Street Journal. Les réserves stratégiques israéliennes en sang ont été déplacées, elles aussi, dans le sillage de l’attaque du Hamas sur le territoire israélien en octobre 2023

Un lieu précis soulève cependant de nombreuses inquiétudes : Haïfa, la troisième ville du pays, a essuyé 100 tirs de missiles en 2006, lors du conflit de 34 jours avec le Hezbollah. Face à la perspective d’un affrontement bien plus violent et de tirs par milliers sur la ville, plus de 100 nouveaux abris ont été installés depuis octobre, en plus de la rénovation d’autres abris. Mais une part substantielle des 300 000 habitants de la ville ne pourrait pas s’y réfugier, par manque de place.

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