Tous les signaux sont là. La Guerre semble sonner à notre porte. Que faire? Une chronique de Youval Barzilay.
Le 3 janvier dernier, David Barnea, le nouveau chef du Mossad, les services secrets israéliens, déclarait lors des funérailles de l’ancien chef du Mossad et responsable de l’opération « Colère de Dieu », Zvi Zamir que « le Mossad, aujourd’hui comme il y a 50 ans, s’engage à régler ses comptes avec les meurtriers qui sont descendus sur la lisière de Gaza le 7 octobre 2023, avec les planificateurs et leurs commanditaires.«
« Cela prendra du temps, tout comme après le massacre de Munich, mais nous mettrons la main sur eux où qu’ils soient. Chaque mère arabe devrait savoir que si son fils a participé directement ou indirectement au carnage du 7 octobre, son sang sera sur sa tête« , avait-il ajouté en citant un verset biblique.
L’armée israélienne a élevé son niveau d’alerte afin d’être prête à un conflit que pourraient déclencher simultanément l’Iran, le Hezbollah et les Houthis en représailles à l’élimination de deux dirigeants du Hamas et du Hezbollah.
Après les récentes éliminations du chef militaire du Hezbollah à Beyrouth et du leader du Hamas à Téhéran, Israël se prépare à des représailles. Daniel Hagari (Tsahal): « Nos troupes sont déployées dans les airs, en mer et sur terre, prêtes à faire face à tout scénario, avec des plans d’attaque pouvant être mis en œuvre dans l’immédiat. »
Le Chiffre : 30 000 israéliens sont bloqués à l’étranger et ne peuvent pas rentrer en Israël. Les compagnies aériennes internationales ont bloqué leurs vols.
CONSEIL GENERAL. Évitez tout voyage non essentiel en Israël en raison du conflit armé régional en cours et de la situation imprévisible en matière de sécurité. La situation en matière de sécurité peut se détériorer davantage sans préavis.
Il est déconseillé de se rendre à Jérusalem-Ouest pour des voyages touristiques et tout autre voyage qui ne présente pas un caractère d’urgence. En raison de la situation tendue, la plus grande prudence est de mise à Jérusalem-Ouest. Il est recommandé de se faire accompagner par une personne connaissant bien les lieux.
Compte tenu des tensions sécuritaires dans la région, notamment à la frontière nord d’Israël, à Gaza et dans le reste des Territoires palestiniens, il est déconseillé aux Français de passage qui envisagent un séjour en Israël et à Jérusalem de s’y rendre, sauf raison impérative.
1. La menace se précise. L’Iran va se venger. Les grandes transporteurs arrêtent leurs vols sur Israël. Shmuel Zakai, directeur de l’Autorité de l’Aviation Civile israélienne, a affirmé jeudi que « le trafic aérien reste soutenu ». Jeudi près de 70 000 passagers ont transité par les aéroports israéliens, desservis par une soixantaine de compagnies.
Action prioritaire recommandée pour ceux qui s’inquiètent : amasser des bouteilles d’eau et se préparer mentalement. Des magasins, désignés par Tsahal, vont être obligés d’ouvrir pour nourrir la population en cas d’attaque violente par le Hezbollah.
2. La peur au ventre. Comment faire lorsqu’on n’a pas le profil d’un héros? Simple : se rapprocher d’un abri anti-bombes, éviter de se déplacer à Tel-Aviv et Haïfa. Et attendre! Prendre éventuellement des calmants (les israéliens en consomment sans modération).
3. Faut-il acheter un billet d’avion et quitter le pays? Ben Gourion Airport est plein à craquer. Des israéliens se sont déjà réfugiés en Crète. El Al (devenue depuis hier soir la compagnie leader qui fonctionne non-stop) en profite pour augmenter ses prix.
4. Excessif. Faut-il écrire son testament? Non, cela n’est pas prioritaire.
5. Je suis végétarien. Dois-je avoir avoir avec moi dans mon abri de la viande en boîte qui pourrait servir en dernier recours? Réponse positive.
6. Dois-je avoir des livres avec moi dans mon abri? La réponse est bien entendu positive. Des pannes de courant électrique sont prévues.
7. Contacter le Consultat? Coordonnées. Le consulat peut être joint(e) au + 972 (0)2 629 85 00 ou les samedis et dimanches au 054 913 0043. Merci de consulter les modalités d’accueil du public pour connaitre l’état de la situation de la section consulaire.