L’Allemagne a reporté la signature d’un accord sur la vente de trois sous-marins à Israël, a indiqué mardi un responsable israélien alors qu’une enquête est ouverte sur des soupçons de corruption dans cette affaire.
Les deux pays devaient signer un protocole d’accord à Berlin la semaine prochaine, selon les médias israéliens. Une source auprès du Conseil de Sécurité nationale israélien a indiqué que « l’Allemagne a reporté pour le moment la signature de ce protocole« , sans donner d’autres détails.
Les enquêteurs ont procédé depuis une semaine à l’interrogatoire de plusieurs suspects qui ont été placés en garde à vue ou assignés à résidence. Parmi eux figurent l’ancien commandant de la marine Eliezer Marom, l’ex-directeur adjoint du Conseil de la Sécurité nationale Avriel Bar Yosef et le représentant local de ThyssenKrupp Miki Ganor.
Selon les médias, Miki Ganor, toujours en garde à vue, pourrait devenir un témoin pour l’accusation. Les responsables israéliens ont toutefois souligné que l’Allemagne n’avait pas annulé la vente mais attendait de connaître les résultats de l’enquête, a indiqué le quotidien Yediot Aharonot.
Les responsables allemands n’ont pas réagi dans l’immédiat. En février, le ministère israélien de la Justice a annoncé le lancement d’une enquête dans l’affaire des sous-marins tout en soulignant que Benjamin Netanyahu n’était pas considéré comme suspect dans ce dossier.
Le Premier ministre est en revanche impliqué dans d’autres enquêtes à propos de soupçons de corruption pour des « cadeaux » qu’il aurait reçus de la part de l’homme d’affaires et producteur de Hollywood Arnon Milchan.
Une deuxième enquête concerne des négociations qu’il aurait menées pour obtenir une couverture journalistique plus favorable avec le patron du Yediot Aharonot Amnon Moses.
M. Netanyahu a rejeté toutes ces allégations en les mettant sur le compte d’une tentative de déstabilisation.
Les sous-marins allemands commandés par Israël sont susceptibles d’être équipés de missiles nucléaires et destinés avant tout à des missions d’espionnage au large des côtes iraniennes ou à des attaques en cas de guerre nucléaire entre les deux pays, selon des experts militaires étrangers.
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