Malgré des investissements étrangers toujours importants, le conflit, dont le coût est estimé à 50 milliards de dollars, pèse sur la croissance du pays et affecte notamment les secteurs du bâtiment et du tourisme.

par Franck Bouaziz, Envoyé spécial en Israël

 

Les deux événements se sont télescopés dans une singularité toute israélienne. Au cours du mois d’avril, les agences de notation financière Standard and Poor’s et Fitch ont dégradé la note du pays «pour risques géopolitiques» du fait, notamment, du coût de la guerre menée contre le Hamas, estimé à ce jour à 50 milliards de dollars (47 milliards d’euros) soit 10 % du PIB israélien. Au même moment, le géant américain de l’intelligence artificielle Nvidia a acheté coup sur coup deux entreprises prometteuses de la tech israéliennes spécialisées dans le cloud computing. La première, Run:ai, a été acquise pour 700 millions d’euros, la seconde, Deci AI, pour un montant non divulgué. Dans l’écosystème local des hautes technologies, on estime néanmoins que le montant cumulé des deux opérations approche le milliard de dollars. Depuis l’attaque terroriste du 7 Octobre, les investisseurs internationaux ne sont donc pas aux abonnés absents.

Croissance révisée à la baisse.

Assise à la terrasse d’un café de Sarona, l’un des quartiers hype de Tel-Aviv, Lee Moser, elle aussi entrepreneuse dans le secteur high-tech, commente avec pragmatisme ces deux deals : «L’avance technologique, c’est la seule manière pour nous de survivre.»

LIBERATION.

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