Bolivie : tentative de coup d’État militaire, des soldats font irruption dans la résidence du président.
Israël : la Bolivie a rompu fin 2023 ses relations diplomatiques.
La Bolivie, gouvernée par le président de gauche Luis Arce, est devenu fin 2023 le premier pays latino-américain à rompre ses liens diplomatiques avec l’Etat hébreu depuis le déclenchement de la guerre avec le Hamas. La vice-ministre des Affaires étrangères, Freddy Mamani, avait expliqué fin 2023 qu’il s’agissait de « condamner l’offensive militaire israélienne agressive et disproportionnée menée dans la bande de Gaza ». « Nous exigeons la fin des attaques […] qui ont causé jusqu’à présent des milliers de morts civils et le déplacement forcé de Palestiniens« , a par ailleurs annoncé la secrétaire générale de la présidence, Maria Nela Prada, tout en évoquant l’envoi d’aide humanitaire à l’intention de la bande de Gaza.
« La décision de la Bolivie de rompre les liens diplomatiques avec Israël est une capitulation face au terrorisme et au régime des ayatollahs en Iran », avait de son côté réagi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué. « Le gouvernement bolivien s’aligne sur l’organisation terroriste Hamas », avait-il ajouté.
CE JEUDI. COUP D’ETAT. Une situation tendue se développe en Bolivie, où des mouvements de troupes inhabituels ont été signalés dans le centre de La Paz, la capitale. Le président Luis Arce a appelé au respect de la démocratie face à ces événements troublants.
Des vidéos non confirmées montrent la présence de véhicules blindés et de soldats sur la place Murillo, au cœur de la ville. Un incident particulièrement alarmant a été rapporté puisqu’un véhicule blindé aurait percuté le palais présidentiel, suivi de l’entrée de soldats dans le bâtiment.
L’ancien président Evo Morales a lancé un avertissement, évoquant la menace d’un « coup d’État » imminent. Il a accusé le général Juan José Zúñiga de chercher à s’emparer du pouvoir et a appelé ses partisans à faire grève et à bloquer les routes.
Selon le journal El Deber, le général Zúñiga aurait déclaré depuis la place Murillo : « Nous allons reconquérir cette patrie. » Ces propos n’ont pas été officiellement confirmés. Le président Arce a fermement condamné ces « mouvements de troupes irréguliers », insistant sur la nécessité de préserver la démocratie. Morales, quant à lui, a affirmé que des tireurs d’élite du régiment spécial « Mendez Arcos » de Challapata avaient pris position sur la place, suggérant une préparation anticipée de ces événements. L’agence de presse Reuters rapporte que le général Zúñiga aurait évoqué la formation d’un nouveau cabinet, affirmant que le pays ne pouvait plus continuer ainsi. Morales et Arce, bien qu’appartenant au même mouvement socialiste, sont aujourd’hui en désaccord politique. Cette situation en développement soulève de sérieuses inquiétudes quant à la stabilité politique de la Bolivie et à la pérennité de ses institutions démocratiques.