« Élections législatives : La Ve République sur un baril de poudre ». (Extraits d’un éditorial particulièrement explosif sur i24News).
L’onde de choc de la dissolution décidée par le président Macron, dimanche 9 juin, n’en finit pas de se répandre.
Décision hâtive, solitaire, irraisonnée : plusieurs qualificatifs sont déjà candidats pour entrer dans l’histoire et expliquer cet épisode aux générations futures. Vous avez aimé « l’expérimentation hasardeuse » de Jacques Chirac (l’expression est de Lionel Jospin) en 1997, vous adorerez la dissolution pour convenance personnelle de Macron en 2024.
La décision de dissoudre sur le mode bravache – « qu’ils s’organisent à gauche, on va les voir à l’œuvre » – est revenue en boomerang.
Cela est dû à la méconnaissance par Macron d’un élément constitutif à gauche : la gauche sait se réconcilier au quart de tour pour sauver des sièges.
Sans états d’âme et sans préjuger de l’avenir. C’est ainsi que seuls les familiers de la gauche savent que les leaders du soi-disant nouveau front populaire, qui se congratulent sur les scènes des meetings unitaires, n’ont en réalité qu’un seul projet en tête : éliminer l’autre pour prendre sa place.
C’est la gauche Coppola : il faut revoir les grandes scènes de réunion familiale dans les opus du Parrain pour se rappeler que la fin est un rituel : le bain de sang.
Les stratèges de la présidence n’ont pas vu cela et donc ont été surpris par la mise en ordre de bataille très rapide à gauche.
La recomposition politique aurait pu prendre 3 ans, elle a donc pris 3 jours.
Le 7 juillet, quelle que soit le résultat, le macronisme disparaîtra pour laisser la place au retour du clivage droite-gauche.
Le « en même temps » était un contretemps, fin de partie.