L’agence de notation Moody’s a averti que les élections législatives anticipées en France sont négatives pour la cote de crédit du pays, ont rapporté des médias locaux mardi.
« Ces élections anticipées augmentent les risques pour l’assainissement budgétaire », a déclaré Moody’s dans un communiqué lundi en fin de journée, qualifiant cette situation de « crédit négatif » pour la note Aa2 du pays, qui se situe un cran au-dessus de la note équivalente de Fitch et de S&P Global, souligne le site « zonebourse ».
« L’instabilité politique potentielle est un risque de crédit étant donné la situation budgétaire difficile dont héritera le prochain gouvernement », a ajouté Moody’s, précisant que la perspective actuellement « stable » de la note de la France pourrait être abaissée à « négative » si les mesures de la dette se détérioraient davantage.
« Un affaiblissement de l’engagement en faveur de l’assainissement budgétaire augmenterait également les pressions à la baisse sur le crédit », a déclaré Moody’s, indique le même média.
LE PLUS. Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a écarté toute hausse d’impôts en 2025, au lendemain de la dégradation de la note souveraine de la France par l’agence Standard & Poor’s en raison des déficits du pays.
« Il n’y aura pas d’augmentation d’impôts » en 2025, a déclaré sur BFMTV le ministre de l’Economie et des Finances, affirmant que « l’augmentation des impôts ne fait pas partie de la palette des options » du gouvernement.
Interrogé sur une possible désindexation des pensions de retraite et des prestations sociales sur l’inflation l’an prochain, une voie d’économies potentielle, il a répondu qu’aucune décision n’avait été prise, rapporte Franceinfo.
Le ministre a mis en avant les dix milliards d’euros d’économies dans les dépenses de l’Etat décidées en début d’année et sa volonté d’aller chercher 10 milliards de coupes supplémentaires en 2024, précise la même source.
Le gouvernement se retrouve sous pression après la dégradation vendredi de la note de sa dette souveraine par l’agence de notation S&P, de « AA » à « AA-« , dont la menace planait depuis plusieurs trimestres.
Pour justifier sa décision, S&P explique que « la dette publique française en proportion du PIB va augmenter en raison des déficits plus importants que prévu en 2023-2027 », rappelle le même média.