La Knesset a acté par une majorité de 63 voix pour et 57 contre, la poursuite de la législation de la loi sur la conscription des orthodoxes. Yoav Gallant, le ministre de la Défense est le seul membre de la coalition à avoir voté contre.
Cette loi avait été adoptée en première lecture par la précédente Knesset sous le gouvernement Bennett-Lapid et avait été proposée par le ministre de la Défense de l’époque, Benny Gantz.
Aujourd’hui ce dernier est opposé à la poursuite de cette législation estimant que la loi ne répond plus aux besoins de l’armée post 7 octobre.
A l’inverse, les orthodoxes qui avaient décrié la proposition sous le gouvernement Bennett-Lapid, ont cette fois voté en faveur de la poursuite du processus législatif de cette même proposition.
- Fixation d’objectifs d’enrôlement progressif répartis sur 15 à 25 ans
- De l’année 2037 à 2046 les objectifs se revus à la hausse chaque année en fonction du taux de croissance de la population orthodoxe
- Sanctions économiques sur les yeshivot qui ne respecteront pas les objectifs. Si 95% de l’objectif de l’année n’est pas atteint, le budget de l’année suivante sera réduit au maximum de 20%. Ces sanctions augmenteront d’année en année si les objectifs ne sont toujours pas remplis pour atteindre à terme 80% des budgets alloués.
- Possibilité d’expiration de la loi après plusieurs années si les objectifs de recrutement de 85% des objectifs de recrutement ne sont pas atteints au cours des trois premières années.
- Baisse de l’âge de dispense à 23 ans
- Possibilité d’un service militaire réduit à partir de 21 ans: Service régulier dans l’armée pendant trois mois dans le cadre d’une formation visant à former des réservistes ou Service régulier dans l’armée pendant trois semaines dans le cadre d’une formation aux tâches d’urgence et de sauvetage en tant que réservistes parallèlement à la participation à une formation professionnelle.
Au sein de la coalition, plusieurs députés dont Dan Illouz ou Moshé Saada, s’opposent à cette loi. Ils ont néanmoins voté en faveur de la poursuite du processus législatif mais ont prévenu qu’ils ne voteront pas la loi en l’état en deuxième et troisième lectures. Par leur vote, ils souhaitent uniquement donner une chance à un processus législatif qui réglera la question de la conscription des orthodoxes, qu’ils appellent de leurs voeux.
Désormais, la loi va arriver sur la table de la commission Affaires étrangères et Sécurité, présidée par Yuli Edelstein. Ce dernier a prévenu: ”L’Etat d’Israël se trouve devant des défis complexes, notre rôle est de donner les conditions pour gagner. L’élément central à prendre en compte est celui de répondre de manière juste et précise aux besoins de Tsahal. C’est obligatoire, nous n’avons pas d’autre possibilité. Nous avons tous besoin d’une grande armée, efficace et forte et pour être grande, efficace et forte, Tsahal a besoin de tout le monde. C’est ce que nous ferons en coopération avec tous les acteurs”.
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