LE FIGARO. : « La salle prévue pour accueillir la compétition s’allume petit à petit. L’un des organisateurs de cet événement disputé sur le sol français en 2024 se réveille péniblement. À l’aube, les services de déminage viennent inspecter chaque recoin des lieux. Dans quelques heures, les athlètes investiront l’endroit. Parmi eux, et à l’origine de cette précaution matinale, quelques Israéliens.
L’histoire montre à quel point chaque déplacement de ces sportifs nécessite maintes précautions. Et donne un très petit avant-goût des mesures de sécurité amenées à être déployées autour des représentants de l’État hébreu pendant les Jeux olympiques. À Paris, la délégation d’Israël, 39e au tableau des médailles aux JO de Tokyo il y a trois ans, sera l’une des plus surveillées de la quinzaine (26 juillet – 11 août), avec celles des États-Unis et de l’Iran.
De nombreux échanges ont lieu, directement entre les services sécuritaires israéliens et leurs homologues français, pour caler les différentes mesures nécessaires à l’encadrement des quelque 80 sportifs, des membres du staff et des officiels. « Nous travaillons en bonne intelligence, les discussions avancent bien », glisse le ministère de l’Intérieur. Sans s’étaler sur le sujet, tout comme le comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), qui explique être « en capacité d’adapter ses dispositifs de sécurisation sur la base de (ses) informations ».
Sollicité également, le comité olympique israélien n’a pas donné suite.Sa présidente Yael Arad n’a cessé d’affirmerque les attentats du 7 octobre et le contexte sécuritaire chargé n’empêcheraient pas sa délégation de venir en France et de défiler sur la Seinelors de la cérémonie d’ouverture le 26 juillet.
Des membres des services de sécurité armés au village olympique ?
« C’est très sensible, et peu de gens seront dans la confidence absolue », note une source sécuritaire. Beauvau refuse par exemple de confirmer ou d’infirmer la présence de membres armés des services de sécurité de ce pays à l’intérieur du village olympique, hypothèse jugée « plus que crédible » par cette même source.
Seule certitude, confirmée au Parisien-Aujourd’hui en France, il n’y aura pas de membres des forces de l’ordre israéliennes parmi les pays étrangers qui déploieront des policiers ou des militairesdans l’Hexagone à l’occasion des JO. Tout comme il n’y aura pas de lieu loué pour fêter les podiums des athlètes à l’étoile de David. Pas pour des raisons sécuritaires, assure une source israélienne, mais plus une question d’habitude et de budget.
Une cérémonie, dont la date et le lieu ne sont pas encore connus, aura également lieu en mémoire des 11 membres de la délégation israélienne tuée lors de la sanglante prise d’otages menée par le groupe terroriste Septembre noir lors des Jeux de Munich, en 1972.
En revanche, le flou entoure encore l’éventuelle venue d’un représentant du gouvernement israélien à la cérémonie d’ouverture ».