Ritchie Torres (New York), qui a exprimé ouvertement son soutien à Israël depuis le 7 octobre, a déclaré à Axios qu’il soupçonnait Joe Biden de « se plier à l’extrême gauche ».
« On dirait que c’est la pression politique de l’année électorale qui l’a motivé. C’est mon impression », a-t-il ajouté. « J’aimerais que le président fasse ce qu’il faut pour Israël et reconnaisse que l’extrême gauche n’est pas représentative du reste du pays. »
Ritchie Torres a également publié une déclaration sur X pour dénoncer cette décision, affirmant que les « messages contradictoires de l’administration tournent en dérision notre crédibilité en tant qu’allié ».
« Personne ne prendra notre parole au sérieux », a-t-il écrit, notant les promesses précédentes du président américain de soutenir la sécurité d’Israël de manière « inébranlable« .
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU a estimé jeudi « difficile à entendre et très décevante » la menace du président américain de cesser la livraison de certaines armes à Israël en cas d’offensive d’ampleur à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
« C’est une déclaration très dure à entendre et décevante de la part d’un président à qui nous avons été reconnaissant depuis le début de la guerre », a déclaré Gilad Erdan à la radio publique israélienne.
« Il est assez clair que n’importe quelle pression sur Israël, n’importe quelle restriction qui lui est imposée, même de la part d’alliés proches soucieux de nos intérêts, est interprétée par nos ennemis » et « leur donne espoir », a-t-il ajouté. « De nombreux juifs américains ont voté pour le président et pour le parti démocrate, et maintenant ils hésitent. »
« Si Israël est empêché d’entrer dans une zone aussi importante que le centre de Rafah, où il y a des milliers de terroristes, d’otages et les dirigeants du Hamas, comment l’objectif d’anéantir le Hamas est-il censé être atteint ? », a interrogé l’ambassadeur israélien.
« Au final, l’Etat d’Israël fera ce qu’il pense doit être fait pour la sécurité de ses citoyens », a-t-il affirmé.
Le sénateur républicain Lindsey Graham a aussi dénoncé la décision de l’administration Biden.