Guerre à Gaza : Tel-Aviv rapatrie en urgence ses prestataires militaires déployés en RDC. L’Événement La mobilisation massive des réservistes dans les rangs de Tsahal, après l’attaque du Hamas, a conduit mi-octobre au rappel de dizaines d’instructeurs employés par des opérateurs privés en RDC.
La République démocratique du Congo, aussi appelée plus simplement RDC, Congo, RD Congo ou de manière informelle Congo-Kinshasa, est un pays d’Afrique centrale. C’est le troisième pays le plus peuplé d’Afrique, ainsi que le pays francophone le plus peuplé.
Les sociétés israéliennes ont acquis une compétence rare dans les questions de cybersécurité et d’espionnages. Elles ont vendu leur service à des palais présidentiels africains. C’est ce qu’avance notamment Benjamin Augé, chercheur à l’IFRI dans une note sur les relations Israël-Afrique.
« Israël joue depuis plusieurs décennies la carte de son savoir-faire sécuritaire pour remporter des marchés en Afrique ». Des anciens gradés de Tsahal (l’armée israélienne) ont fondé des sociétés privés de sécurité et de formation d’unité militaires.
Certaines compagnies de sécurité et de renseignement se sont largement focalisées sur l’Afrique et sont déjà présentes pour certaines en RDC. « C’est le cas du MER Group dont le fondateur Chaim Mer a beaucoup investi dans les services liés aux télécommunications et au renseignement avec l’ouverture de filiales en RDC depuis 2006, en Tanzanie depuis 2007 et en Zambie depuis 2014 et au Kenya depuis 2016 », décrit le chercheur.
« Pour certains pouvoirs africains, utiliser le matériel d’Israël et l’expertise de ses services s’apparente à une garantie d’indépendance et une sécurité face aux ex-puissances coloniales, soupçonnées de vouloir influencer les processus politiques lorsqu’elle le peuvent. Et ce matériel permet une solide protection face aux tentatives de coup d’État », écrit le chercheur Benjamin Augé dans la note de l’IFRI.
Le président de la RDC a t-il intégré cette donné politique dans sa volonté de rapprochement politique avec Tel-Aviv. ? Christian Moleka, analyste politique, soutient que « des compagnies privées de sécurité israélienne formeraient et conseilleraient la garde républicaine », chargée d’assurer la protection du président. La présidence de la RDC n’a pas infirmé ou confirmé cet élément. La garde présidentielle est l’unité d’élite des forces armées de la RDC. Elle compte 12 000 hommes.
Dans ses déclarations publiques le chef de l’État de la RDC n’a jamais évoqué sa foi pour justifier le rapprochement entre Kinshasa et Tel-Aviv.
Le gouvernement israélien de son côté cherche des leviers d’influence pour s’implanter en Afrique. Depuis plusieurs années l’État hébreu cherche à obtenir un statut d’observateur au sein de l’Union africaine. Il compte désormais sur le soutien de la RDC.