Personne n’en parle en Israël, sauf IsraelValley qui s’intéresse beaucoup aux animaux. Les ânes font partie de la vie dans les villages arabes d’Israël. En 2023, la demande mondiale en ejaio (avec les peaux d’ânes, il est extrait une gélatine, l’ejiao, utilisée en médecine traditionnelle) a coûté la vie à près de 5 millions d’ânes, entraînant une baisse drastique de la population mondiale de cet équidé désormais en voie d’extinction. Une fondation israélienne œuvre pour sauver les ânes d’Israël destinés à la Chine et qui transitent via Gaza et l’Égypte.
COURRIER INTERNATIONAL. L’organisation panafricaine a interdit, le 18 février, le commerce des peaux d’âne sur le continent. L’objectif : sauvegarder l’espèce, décimée pour satisfaire la demande émanant de Chine, où la gélatine issue des peaux est utilisée en médecine traditionnelle.
C’est une mesure qui porte “un coup significatif” à “un marché lucratif”, écrit le South China Morning Post. Un marché lucratif et “controversé”, complète la BBC. Le 18 février, l’Union africaine a décrété l’interdiction du commerce des peaux d’ânes sur le continent, qui a vu sa population d’ânes décliner à un rythme inquiétant ces dernières années. En cause : la demande chinoise, apparemment insatiable, pour ces peaux, dont est extraite une gélatine, l’ejiao, utilisée en médecine traditionnelle.
D’après The Donkey Sanctuary, une organisation britannique de défense des ânes citée par le South China Morning Post, au moins 5,9 millions d’ânes sont tués chaque année pour alimenter le commerce de l’ejiao.
“Jusque dans les années 1980, c’était un produit de niche consommé majoritairement par l’élite et certains malades, mais l’augmentation du niveau de vie a généralisé [l’usage de] ce qui était autrefois un produit marginal”, explique Lauren Johnston, chercheuse du South African Institute of International Affairs.