Le ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, a déclaré dimanche lors d’une audience à huis clos à Bruxelles qu’Israël n’avait pas présenté de preuves solides de l’implication de l’UNRWA dans les attaques du 7 octobre. « Il s’agit d’une campagne israélienne et d’une tentative de ‘tuer’ l’agence. L’Union européenne ne doit pas coopérer avec cela », a-t-il affirmé. Lors des débats auxquels ont participé les ministres des Affaires étrangères de l’UE, Borrell a appelé à poursuivre le soutien européen à l’UNRWA, et même à l’augmenter.
La semaine dernière, l’UE a officiellement annoncé suspendre son allocation à l’UNRWA au cours du mois de février « jusqu’à la fin des examens » que l’agence réalisera après les allégations d’implication de ses employés dans les massacres du 7 octobre. L’UE a fait savoir par le biais d’un communiqué officiel qu’elle demandait la nomination d’un inspecteur externe pour l’agence onusienne.
Toutefois, lors des discussions de dimanche à Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne, soutenu entre autres par l’Espagne et la Belgique, a martelé que le financement de l’UNRWA devait être maintenu et augmenté, malgré l’annonce de la suspension de cette aide par la plupart des pays européens. Josep Borrell aurait affirmé que « les révélations sur l’implication de l’UNRWA et de son personnel dans le massacre devraient être traitées avec prudence ». Pour souligner son soutien à l’UNRWA, il a même invité le secrétaire général de l’agence, Philippe Lazzarini à participer à la réunion des ministres du développement de l’Union européenne la semaine prochaine.
De nombreux pays parmi lesquels l’Allemagne, l’Autriche, la République tchèque, la Hongrie ou la Roumanie, ont néanmoins assuré que les révélations sur l’UNRWA devaient être traitées avec le plus grand sérieux.
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