Des tonnes de bombes, de la logistique, des armes et des engins de combat, des avions de chasse et surtout près de 300 000 soldats mobilisés, entre militaires de profession et citoyens conscrits. Tout cela a un coût économique.
C’est justement le coût économique qui commence à inquiéter le patronat israélien, les investisseurs étrangers, les alliés d’Israël et le gouvernement de Benjamin Netanyahu.
En effet, il y a quelques semaines la Banque Centrale d’Israël (BCI) a estimé que la guerre coûtait environ 260 millions de dollars par jour à l’Etat.
En même temps, le coût des salariés mobilisés par l’armée, des déplacés du sud et du nord du pays à cause des combats et de ceux affectés par la fermeture des écoles, et qui doivent s’occuper de leurs enfants, est de 600 millions de dollars par semaine (soit 6% du PIB).
Dans son calcul la BCI ne prend pas en compte les pertes liées au départ des travailleurs étrangers et à la suppression des permis de travail pour quelque 160 000 ouvriers palestiniens.
Dans un article, le Financial Times cite le ministère du travail israélien qui estime que « 764 000 Israéliens, soit 18 % de la population active, ne travaillent pas après avoir été appelés en réserve, évacués de leur ville ou contraints de s’occuper de leurs enfants à la maison en raison de la fermeture des écoles ».
Cela implique évidemment une perte en termes de productivité, que les subventions octroyées par l’Etat ne couvrent pas complètement, et un manque en termes de main d’œuvre.
Mais les pertes se font sentir également dans l’activité économique elle-même. Dans le même article du Financial Times on affirme que « les preuves de l’impact destructeur de la guerre sur l’activité économique s’accumulent déjà. Une enquête menée par le Bureau central des statistiques auprès d’entreprises israéliennes a révélé qu’une sur trois avait fermé ou fonctionnait à 20 % ou moins de sa capacité depuis le début de la guerre, tandis que plus de la moitié d’entre elles avaient enregistré des pertes de revenus de 50 % ou plus ».