El Al a annoncé début juillet 2017 avoir signé un accord préliminaire pour fusionner sa filiale Sun d’Or avec Israir, aujourd’hui détenue par le groupe IDB de l’Argentin Eduardo Elsztain.
El Al achètera Israir pour 24 millions de dollars, le groupe IDB recevant en outre 25% du capital de la compagnie résultant de la fusion.
Les avions d’Israir (trois Airbus A320, deux ATR 72-500) ne font a priori pas partie de la négociation : ils seront revenus à un tiers qui le relouera immédiatement. Si ce montage échoue, EL Al devrait les acquérir pour environ 70 millions de dollars.
Les discussions sur cette fusion remontent à 2015, soit deux ans après le début de l’ouverture du ciel israélien qui a ouvert la voie à une augmentation massive du trafic aérien dans le pays (+25,9% en avril 2017 par rapport au même mois l’année dernière selon Haaretz).
Mais même après avoir lancé sa propre low cost UP, El AL continue de se débattre face aux autres spécialistes du vol pas cher et en particulier easyJet : sa part de marché à Tel Aviv était même passée en dessous de 30% en avril dernier justement (en cas de séjour prolongé sous cette barre, elle perdrait automatiquement ses réductions de 20% sur les taxes aéroportuaires). Récupérer Israir, qui ne représentait que 2,3% du trafic à Ben Gurion en mai, et ses droits de vol permettra en outre à EL Al de s’ouvrir de nouvelles portes en Europe.
L’autorité de la concurrence ne devrait pas refuser cette fusion dans le ciel israélien justement au vu de la concurrence de plus en plus féroce depuis l’étranger, et ce même si El Al est déjà premier opérateur à Tel Aviv.
Côté syndicats, ceux représentant les pilotes ont bien accueilli la nouvelle ; mais de nombreux conflits ont déjà émaillé le passé d’El Al, et rien ne dit que la nouvelle stratégie soit acceptée telle quelle par les représentants des autres catégories d’employés.
Source Air Journal