La société privée israélienne CyberGym a établi son quartier général à Hadera, à 50 km au nord de Tel-Aviv, près d’une centrale électrique bâtie sur le front de mer.
Le Parisien (Copyrights) : « La frondaison des eucalyptus cache d’anciens logements d’ouvriers agricoles, bourrés d’électronique et climatisés. Bienvenue dans un camp d’entraînement inédit, pour un conflit sans uniforme ni ligne de front. Un conflit dont Israël veut occuper l’avant-poste : la cyberguerre.
CyberGym, créé il y a quatre ans, propose un jeu de rôle grandeur nature pour responsables informatiques, cadres d’entreprise et même agents de l’Etat, inquiets de la vulnérabilité grandissante des systèmes interconnectés.
Comme mardi dernier, lorsque le virus Petya a rendu inaccessibles des millions de données, en Ukraine d’abord, en Russie et en France ensuite…
Depuis son QG, une reproduction de la salle de contrôle d’une centrale thermique, l’équipe des «bleus» doit protéger son système informatique des attaques conduites par les «rouges».
Ces derniers, «the bad guys», (les «méchants»), oeuvrent depuis leurs claviers, dans un autre bungalow. «C’est comme à la boxe, lance Ofir Hason, le cofondateur de l’entreprise. Avant de vous lancer dans un match, vous avez envie d’évaluer l’effet d’un coup de poing. Ici, vous avez l’opportunité de le faire sans risque.»
Mais se former à l’art de la guerre informatique a un coût : de 100 000 à 300 000 $ (entre 87 000 et 262 000 €) la semaine… »