Le refuge pour animaux, dirigé par Sharon Cohen près de Netanya, déjà connu pour ses nombreuses actions de sauvetage, sert depuis les massacres du 7 octobre à traiter les personnes qui souffrent de traumatismes. De nombreuses études montrent ainsi comment les soins prodigués aux animaux produisent un processus de guérison.
« La nature, un médicament pour l’âme »
Selon Sharon Cohen, plus de 200 personnes se trouvent dans le refuge et nombre d’entre eux racontent à quel point le fait de s’occuper des animaux leur fait du bien. « Nous en attendons encore beaucoup d’autres ces prochaines semaines, certains d’entre eux ont malheureusement perdu des proches lors des attaques terroristes du 7 octobre. L’une des mamans, avant de quitter le refuge, m’a pris la main et m’a dit : « merci beaucoup, je n’ai pas vu ma fille sourire depuis 2 mois », a-t-elle confié à i24NEWS. « Je lui ai alors demandé si un animal en particulier avait provoqué ce sourire et elle m’a répondu que le visage de sa fille s’est illuminé en voyant un jeune ânon plutôt coquin né au refuge quelques jours plus tôt. Une autre famille du kibboutz Beeri a reconnu la grande tortue sauvée de la ferme de ce même village. Nous prenons soin d’elle et faisons tout pour offrir à cet animal les meilleures conditions », a-t-elle ajouté.
« Beaucoup de personnes et d’enfants souffrant de traumatismes nous disent qu’ils se sont sentis comme dans une bulle et qu’ils ont pu se déconnecter de leur environnement anxiogène. Nous leur parlons de l’histoire des animaux qui vivent ici.
Et puis il y a aussi des « réfugiés » qui séjournent dans les hôtels aux alentours du refuge, notamment à Netanya, qui viennent de façon régulière et qui se reconstruisent ainsi. Tout le monde est invité à venir nous rendre visite mais aussi à nous soutenir pour que nous puissions poursuivre cette opération au profit des animaux mais aussi des personnes qui ont souffert. Cet endroit n’existe que grâce à la mobilisation du public », a-t-elle souligné.
« En tant que militant de la cause animale, j’ai toujours défendu l’idée que ce qui était « bon » pour les animaux, l’était aussi pour nous les êtres humains. Quand un enfant apprend à respecter la vie animale, alors à plus forte raison il aura aussi du respect pour ses semblables. C’est d’ailleurs une piste intéressante pour faire évoluer l’éducation de la jeunesse palestinienne vers la non-violence. En tous cas, dans le contexte malheureux des attaques terroristes du Hamas et de la guerre qui s’en est suivie, beaucoup de réfugiés et de personnes qui souffraient de traumatismes ont trouvé du réconfort auprès des animaux et je n’en suis pas surpris », a témoigné David de Tel-Aviv.