Les informations selon lesquelles l’armée savait que le Hamas préparait une opération se confirment de jour en jour.

Ce soir, la chaine N12 révèle que le chef du renseignement militaire, Aaron Halioua, avait été prévenu qu’une invasion de terroristes se préparait et a décidé de ne pas en tenir compte. Il n’a pas fait remonter l’information, ni au Chef d’Etat-major, ni au chef du Shabak.

N12 rapporte que le Hamas avait, initialement, prévu d’attaquer Israël le soir du Seder, en avril dernier. Tsahal avait repéré des mouvements suspects en amont et renforcé sa présence. Le Hamas l’avait remarqué et avait décidé de suspendre ses projets.

A partir de là, l’organisation terroriste a réduit considérablement le nombre de personnes qui étaient dans le secret de l’opération afin de ne pas permettre à Israël de la découvrir.

Parallèlement, au sein de Tsahal, l’absence d’action du Hamas, le soir du Séder, n’a pas été interprétée de la bonne façon. L’armée israélienne a pensé que les alertes avant Pessah étaient des fausses alertes et n’en a pas conclu que c’est le renforcement de sa présence qui a incité le Hamas à renoncer.

Une cadre expérimentée de l’unité 8200 des renseignements a alerté, par la suite, que le Hamas préparait une invasion de grande envergure. Elle a réussi, en récupérant des bribes d’informations et en les associant, à dessiner le plan du Hamas, mis en oeuvre le 7 octobre. Elle a partagé ces informations avec un officier supérieur du commandement sud et de 8200.

Elle a également rapporté les éléments à son supérieur direct qui a annulé ses vacances pour en référer au chef du renseignement militaire, Aaron Halioua. Ce dernier a entendu les explications et n’a pas jugé utile de faire remonter l’information ni au Chef d’Etat-major, ni au chef du Shabak.

 

Aaron Halioua. Photo: Porte-parole Tsahal

La cadre des renseignements ainsi qu’une officier plus jeune ont alerté un mois avant le 7 octobre qu’un exercice inquiétant du Hamas avait lieu. Elles ont présenté toutes les informations qu’elles avaient recueillies, dont des renseignements sur les endroits de la barrière qui seraient forcés, à un officier qui n’appartient pas à leur unité mais qui était compétent pour traiter ce sujet. Il leur a répondu: ”ce n’est pas sérieux”.

Au sein de l’unité 8200 on pointe un doigt accusateur vers le commandement qui n’a pas pris au sérieux les alertes lancées en temps réel.

/lphinfo.com/l

 

 

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