L’élite de Wall Street se mobilise contre l’antisémitisme : une déclaration historique de soutien à Israël.
Un rassemblement sans précédent de noms éminents de la finance mondiale a donné naissance à une déclaration sans équivoque de soutien à Israël, mettant en garde contre l’emploi de partisans de la haine. Menée par le magnat de Wall Street, Bill Ackman, directeur du fonds spéculatif Pershing Square, cette initiative a rapidement gagné l’adhésion de centaines d’institutions financières de premier plan, donnant naissance à la « Déclaration de soutien à Israël par la communauté des gestionnaires d’actifs ».
Cette déclaration, bien que concise dans son libellé, porte le poids considérable d’un demi-billion de dollars ou plus en actifs gérés par ses signataires. Elle affirme catégoriquement que l’attaque contre Israël est une attaque contre eux tous. Les dirigeants financiers déclarent que la nation israélienne, avec ses innovations, contribue à rendre le monde meilleur.
La déclaration prend une position ferme contre l’indifférence envers la souffrance des Juifs et condamne ceux qui accusent ou célèbrent la haine envers eux. Elle annonce clairement que les partisans de la haine n’auront pas leur place dans leurs sociétés ni dans leur communauté.
La liste impressionnante de signatures réunit le gratin de Wall Street, en mettant particulièrement en avant les hedge funds. Parmi les signataires, on retrouve des figures éminentes comme Paul Singer du fonds Elliott Management, un investisseur agressif et activiste, ainsi que Michael Steinhart, fondateur du fonds Wisdom Tree Capital, qui gérait autrefois 65 milliards de dollars.
Bill Ackman, en tête de cette mobilisation, a émergé comme un fervent défenseur d’Israël, transformant son profil public sur les réseaux sociaux pour documenter minutieusement les événements en Israël depuis l’attaque du 7 octobre. Son engagement ne se limite pas à la sphère virtuelle, puisqu’il a récemment fait des dons significatifs, y compris l’envoi d’avions privés avec des fournitures pour les évacués et les soldats.
Un élément inattendu de cette mobilisation est la participation de personnalités généralement discrètes, telles que David Einhorn, directeur du fonds spéculatif Greenlight Capital. Einhorn, une figure colorée et estimée aux États-Unis, est également un joueur de poker renommé, avec une fortune personnelle dépassant un milliard de dollars selon Forbes.
Cette initiative des citoyens de Wall Street fait écho à la lettre récente envoyée par 24 grands cabinets d’avocats américains aux doyens des 100 facultés de droit des universités. Dans cette lettre, ces cabinets déclaraient qu’ils n’embaucheraient pas de diplômés exprimant des opinions antisémites ou participant à des événements violents contre la communauté juive.
Au-delà des déclarations, un groupe de donateurs influents a déjà annoncé la suspension de leurs dons aux universités en réaction aux révélations d’antisémitisme sur les campus. Parmi les figures clés de cette « protestation contre la bourse », Leslie Wexner, fondateur de Victoria’s Secret, et Mark Rowan, PDG d’Apollo Management, l’un des plus grands fonds d’investissement privés au monde, ont pris la tête de cette initiative.
Mark Rowan, particulièrement actif dans le débat, a tenu une conférence téléphonique Zoom avec des leaders de Wall Street pour discuter des moyens d’utiliser un levier financier pour remplacer les dirigeants universitaires jugés inefficaces dans la lutte contre l’antisémitisme. Cette mobilisation de l’élite financière américaine témoigne d’un engagement sans précédent en faveur d’Israël et contre l’antisémitisme, façonnant ainsi le discours et les actions dans des domaines au-delà de la sphère financière.
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