Opération rattrapage pour Sébastien Lecornu. Depuis mercredi, le ministre des Armées est en tournée diplomatique au Proche-Orient et il devrait arriver ce vendredi en Israël après avoir fait dans la semaine des escales en Égypte, aux Émirats Arabes Unis et au Qatar. Des voyages qui revêtent un double enjeu : rassurer d’une part les pays arabes, qui reprochent à la France une position jugée pro-israélienne et réitérer d’autre part le soutien de Paris à l’État hébreu, resté circonspect face aux demandes de cessez-le-feu réclamé par Emmanuel Macron à la BBC.
Pour ce faire, le ministre des Armées ne rechigne pas à la tâche. Depuis mercredi, il multiplie les entretiens bilatéraux officieux. Au programme de ces échanges : le sort des otages français prisonniers du Hamas, le droit d’Israël à se défendre dans le respect des lois internationales ou l’assistance humanitaire aux populations civiles à Gaza. Des sujets épineux confiés à Sébastien Lecornu, envoyé spécialement par Emmanuel Macron, quitte à éclipser l’activité du ministère des Affaires étrangères.
Clarifier la position de la France.
Le ministre évolue donc dans une région en pleine ébullition depuis l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre dernier et où la position de la France pose question. Depuis le début de conflit, l’Élysée joue à l’équilibriste et demande un juste dosage entre le droit d’Israël à se défendre et la protection des civils à Gaza. Une position vivement critiquée pour son manque de clarté dans la région ».