La Bourse de Paris (CAC 40) ouvre sans changement ce mercredi 18 octobre, mais se méfie de plus en plus du conflit Israël-Hamas, alors que le cours du pétrole en tire profit. Kering a racheté Creed mardi, tandis que BNP Paribas lance une société de gestion des paiements.

La Bourse de Paris est attendue sans changement à l’ouverture ce mercredi 18 octobre, digérant plusieurs indicateurs, chinois notamment, sur fond de tensions grandissantes au Proche Orient où le président américain Joe Biden est attendu dans la journée. Le CAC 40 devrait refluer de 0,2% à l’ouverture de la séance. Mardi, il a terminé proche de l’équilibre, à 7.029,70 points, freiné par une hausse des taux d’intérêt sur le marché obligataire, alimentée par des données plus solides que prévu sur la consommation américaine.

«L’ouverture des marchés européens devrait être positive, tandis que les marchés asiatiques devront absorber les derniers chiffres économiques de la Chine», estime Michael Hewson. D’un trimestre à l’autre, la croissance du géant asiatique accélère à +1,3%, après +0,8% sur la période juillet-septembre. «Cette croissance suggère une petite amélioration de l’économie chinoise. Cependant, les appels pour un soutien politique plus conséquent se poursuivent étant donné que les inquiétudes persistent quant à la durabilité de cette reprise», comment Stephen Innes, associé de SPI AM. Le CAC 40 pourrait rester hésitant.

La croissance en Chine est meilleure que prévue, mais la deuxième économie mondiale n’est pas encore tirée d’affaire.

La Chine vise «environ 5%» de croissance cette année, un objectif qui pourrait être difficile à atteindre sans plan de relance massif. «Des mesures plus robustes» seront nécessaires, estime l’analyste Gene Ma, de l’Institut de la finance internationale (IIF). Les investisseurs prêteront également attention à la publication d’un indicateur sur «l’inflation en Grande-Bretagne en septembre (à 08H00) ainsi que la dernière lecture de l’inflation de septembre en zone euro (à 11H00)», ajoute John Plassard, spécialiste en investissement de Mirabaud. Enfin, les marchés gardent un oeil attentif sur l’évolution du conflit entre Israël et le Hamas.

Le bombardement de l’hôpital de Gaza fait monter les tensions entre Israël et le Hamas et dope le pétrole

«Les efforts diplomatiques se poursuivent dans l’espoir d’empêcher une nouvelle escalade de la crise» mais «le bombardement de l’hôpital de Gaza pendant la nuit a compliqué les choses», à quelques heures de l’arrivée du président américain Joe Biden dans la région et «fait grimper en flèche les prix du pétrole», commente Michael Hewson. «De 200 à 300 personnes sont mortes», a déclaré le ministère de la Santé du territoire palestinien, selon qui «des centaines de victimes se trouvent encore dans les décombres» de l’hôpital Ahli Arab, dans le centre de Gaza.

Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, a accusé Israël d’être à l’origine de cette frappe, que l’armée israélienne a elle imputée au Jihad islamique, autre groupe armé palestinien, onze jours après le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël. Le Jihad islamique a démenti et mis lui aussi en cause Israël.

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